Le projet de carrière au lieu-dit Pierre de la Paix à Malleray a été refusé par 956 non contre 767 oui. Membre du comité référendaire, Serge Monnerat remercie les habitants des trois villages, soit Bévilard, Malleray et Pontenet, pour leur solidarité à l’égard des habitants de la route de Moron. Quant à l’entreprise Faigaux, elle respecte ce choix démocratique et songe déjà à la nouvelle forme qu’elle donnera à ses activités.
Au terme d’une campagne animée pour ne pas dire musclée, le projet d’exploitation d’une carrière et d’une plateforme de recyclage à la Pierre de la Paix à Malleray n’a pas franchi l’écueil des urnes, dimanche dernier. Le taux de participation élevé (68,2 %) a probablement joué en faveur des opposants, mais comme on pouvait s’y attendre, une nette majorité ne s’est pas dégagée de ce vote très émotionnel. Quelques minutes après avoir pris connaissance du verdict, Serge Monnerat membre du comité référendaire, a préféré utiliser un ton sobre et posé plutôt que celui du triomphalisme : « Entre les retours positifs de la population et la majorité silencieuse, il n’était pas facile d’émettre un pronostic », explique-t-il. « Je pense que le poids de nos arguments a constitué un élément déterminant dans la campagne. Je reste également persuadé que la volonté des porteurs du projet de vouloir passer en force n’a pas représenté une voie idéale. Un processus de consultation aurait probablement mieux servi leurs intérêts. Je tiens à remercier la population des trois villages pour leur solidarité à l’égard des habitants de la route de Moron. C’est génial. » Et Serge Monnerat d’ajouter : « Il est bien clair que nous n’avons aucune animosité envers l’entreprise Faigaux et la bourgeoisie de Malleray. Notre désapprobation visait uniquement le projet, qui ne tenait tout simplement pas la route. »
La douche froide !
« On ne se sent pas trahi par la population, mais ce verdict reste cependant difficile à avaler car on reste persuadé que c’était un bon projet. Le fait d’avoir franchi le stade des offices concernés et celui du Conseil général de Valbirse l’atteste », signale Jonathan Faigaux, porte-parole de l’entreprise Pierre Faigaux SA. « Même si nous regrettons le verdict qui s’est dégagé des urnes, nous le respectons puisque c’est un choix démocratique. Cela entraînera toutefois de fâcheuses conséquences sur l’avenir de notre entreprise puisque des places de travail risquent fortement de disparaître. En effet, il faudra songer à donner une nouvelle forme à nos activités. Les répercussions vont également toucher la commune de Valbirse via une diminution des rentrées fiscales. L’impact n’est donc pas sans effet pour les citoyens non plus », poursuit Jonathan Faigaux, déçu de constater que le côté émotionnel prenne finalement le pas sur l’aspect rationnel. « Si tout était à refaire, on ne changerait rien à notre manière de communiquer durant cette campagne plutôt rude et éprouvante. Nous avons avancé de bons arguments avec une grande clarté. Je ne vois vraiment pas où nous aurions pu faire un faux pas », conclut-il.
Olivier Odiet