A la tête du chapter Jura bernois-Bienne du BNI depuis le mois d’avril dernier, Emilie Machold assume ce rôle de cheffe d’orchestre avec une certaine fermeté, la tergiversation n’étant pas sa tasse de thé. Son objectif prioritaire est d’agrandir cette grande famille d’entrepreneurs qui mise sur la confiance, l’entraide, la bienveillance et le sérieux des recommandations pour faire avancer le schmilblick. Sa devise ? « Recruter oui, mais sans jamais vouloir forcer la main… »
Depuis le 23 mai 2019, date de son assemblée constitutive, le chapter Jura bernois-Bienne du BNI n’avait encore jamais placé de femme à sa direction. C’est chose faite depuis le mois d’avril dernier avec la nomination d’Emilie Machold, spécialisée dans les soins holistiques, à son domicile de Günsberg (SO). Au comité directeur, elle est entourée du trésorier Alfredo Mortellaro et de la coordinatrice des membres Andrea Flückiger. « Nous essayons d’apporter notre pierre à l’édifice dans un souci de cohésion et de complémentarité, ce qui rend le climat de travail très agréable », explique-t-elle. « Je n’étais pas véritablement enthousiaste à l’idée d’endosser le rôle de directrice du chapter, mais faute de prétendants, j’ai accepté de relever le défi tout en précisant bien que si quelqu’un n’appréciait pas mon style, il ne fallait pas hésiter à le dire. Jusqu’ici, personne n’a formulé la moindre remontrance à mon égard, mais j’ai suffisamment d’expérience pour savoir que les critiques passent par plusieurs interlocuteurs avant de remonter jusqu’à la personne concernée. »
Le grand paradoxe d’Emilie Machold réside dans le fait que l’attitude emphatique qu’elle adopte en permanence dans son cabinet de santé s’efface au détriment d’une grande fermeté au BNI. « Je n’affiche pas deux personnalités par hasard ! » s’exclame-t-elle. « Le contexte des soins holistiques exige forcément de l’attention et de l’émotion pour aider les gens à retrouver leur chemin de vie alors que le rôle de manager me place dans un milieu plus rationnel où l’on ne peut pas sans arrêt modifier la ligne de conduite. Lorsqu’une décision est prise, j’aime bien m’y tenir. D’où ma réputation de mener les gens à la baguette… »
Développer le domaine des soins
La particularité du chapter Jura bernois-Bienne, c’est de jouer l’alternance entre les deux régions pour les rencontres du jeudi, dès 6 h 30. Le tournus s’opère entre le Beezzz Coworking Center à Brügg et le Restaurant de l’Etoile à Corgémont. Dynamisme, innovation et inventivité ne sont pas de vains mots dans ce chapter qui ne laisse aucune place à la monotonie. Cette envie de sortir des sentiers battus se vérifie pleinement durant ce mois de juin, le jeudi 2 étant réservé aux professions qui gravitent autour de la construction (sanitaire, peinture, chauffage, nettoyage, banque, etc.) alors que le jeudi 30 juin sera marqué par un BNI 19 spécial 4 lacs ouest organisé à l’Hôtel Chasseral. Il regroupera les chapters de la Chaux-de-Fonds, Neuchâtel, Jura et Jura bernois-Bienne. Les personnes intéressées peuvent s’inscrire jusqu’au 20 juin à 12 h en prenant contact avec un membre du BNI faisant partie de leur cercle de connaissances. Leader mondial de la recommandation d’affaires, le Business Network International (BNI) a pour objectif de trouver les connexions qui donneront davantage de volume à vos affaires par le biais du réseautage. En devenant membre, on ne s’engage évidemment pas à y rester éternellement.
Lorsque quelqu’un a le sentiment de tourner en rond après deux ou trois ans d’activité, il peut très bien sortir. Ce scénario s’est d’ailleurs dessiné au chapter Jura bernois-Bienne qui a récemment connu une diminution de son effectif. Un vide que la directrice Emilie Machold tient d’ailleurs à combler rapidement en cherchant notamment à développer le domaine des soins (pharmacien, droguiste, dentiste, physiothérapeute, etc.). « Vouloir forcer une personne à rejoindre notre chapter n’est surtout pas la méthode que nous préconisons. Il faut que l’entrepreneur soit convaincu lui-même de sa démarche », signale-t-elle. En plus des membres du comité directeur, le BNI Jura bernois-Bienne dispose d’un coordinateur de croissance, d’un coordinateur de formation et d’un responsable des visiteurs. « Notre chapter est une grande famille qui mise sur la confiance, l’entraide, la bienveillance et le sérieux des recommandations », explique la résidente de Günsberg. « L’idée, ce n’est pas d’imposer quelque chose, mais plutôt de trouver des compromis de manière à ne pas endommager les opportunités qui se présentent. » Vous l’aurez compris : le côté humain supplante le business dans ce chapter qui place chacun de ses membres sur un même pied d’égalité. Un moyen sûr de mener sa barque sereinement…
Olivier Odiet