Coup de pouce bienvenu. Les cercles de l’Union de Malleray et de Moutier ont remis récemment un don de 6’000 francs à la famille Ruch de Saicourt, dont deux des quatre enfants souffrent de diabète.
La société philanthropique suisse Union, dont le siège est à Bienne, a octroyé vendredi 19 août dernier à Belprahon, un don de 6’000 francs à la famille de Valentin et Priscilla Ruch. Une agape bien garnie lors de la soirée grillade du Cercle de Moutier a été organisée à cette occasion au terrain de foot du village.
« Amitié, solidarité, tolérance » telle est la devise de cette association qui, depuis 180 ans, vient en aide aux veuves et aux orphelins. Une tradition bien ancrée qui perdure de génération en génération. En Suisse, l’Union, dont le siège est à Bienne, compte 1’800 membres répartis dans trente-neuf cercles, dont onze en Suisse alémanique. Au sein des cercles, les manifestations sont nombreuses et variées : tournoi de bowling, partie de cartes, pique-nique, sortie à moto et, bien sûr, la remise de prix.
Aide appropriée
Fondé en 1843 à Sonvilier, le groupement régional, qui a son siège à Moutier avec une antenne à Malleray, ne déroge pas à cette règle immuable de solidarité. Chaque année en Suisse, l’Union verse jusqu’à 400’000 francs pour venir en aide aux plus démunis. Comment définissez-vous qui a droit à ce soutien financier ? « De bouche à oreille, comme on dit. Depuis plus de 175 ans, on a une fortune centrale historique avec les cotisations accumulées, mais on est rigoureux sur l’octroi de ce cadeau. On demande un petit dossier, avant de prendre une décision. Mais on ne va pas aider une personne extrêmement endettée, les services sociaux ou les communes le font à notre place », confie Pierre-Alain Schwarb, président des Fonds de l’Union.
Famille repérée sur la RTS
Sensibilisé par une récente émission de la RTS, le cercle régional a ainsi proposé son aide à la famille Ruch qui éprouve des difficultés organisationnelles et administratives avec leurs deux enfants diabétiques qui ont été scolarisés depuis l’an dernier au Fuet. La caisse maladie ne prend en effet pas la totalité des frais de l’assurance invalidité qui ne reconnaît pas cette maladie. « Entre école, devoirs, travail, repas et vie de famille, le diabète des deux enfants nécessite un investissement énorme de la part des parents, constamment sur le qui-vive à surveiller le taux de glycémie, à peser tous les aliments où à justifier les dépenses auprès de la caisse maladie », a estimé, Christophe Weber, président du cercle de l’Union de Moutier.
L’Union recrute
D’ailleurs, la société a profité de cette remise de prix pour se faire connaître davantage auprès de la presse et du public. « On est du genre discret, mais parfois on aime aussi se montrer », relève Pierre-Alain Schwarb. Elle accueille tout un chacun en son sein en toute solidarité, convivialité et sérénité. L’Union fait la force.
Roland J. Keller