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Quatre projets phares sur la liste des priorités

Edition N°43 – 23 novembre 2022

De gauche à droite : Jonathan Gosteli, Jean-Claude Zumbach, Julien Berthold, Claude Girardin. (photo jout)

C’est d’une seule voix que le Parti chrétien-social indépendant (PCSI) présente quinze de ses membres au Conseil de ville pour les élections communales du 27 novembre. Sept d’entre eux se présentent également au Conseil municipal, avec le président de section Julien Berthold comme chef de file. Ce parti hétérogène espère cette fois-ci obtenir au moins trois sièges au Conseil de ville et un siège au Conseil municipal. Avec trois élus au législatif, ils espèrent être au cœur de l’action et avoir accès aux commissions municipales. 

Leurs ambitions s’articulent autour de quatre projets principaux : la redynamisation du centre-ville, un transfert rapide de Moutier dans le canton du Jura, les énergies renouvelables et les infrastructures culturelles et sportives. 

La question des finances, aussi préoccupante soit-elle dans le climat prévôtois, est également au programme. Toutefois, selon le PCSI, il ne faut pas confondre vitesse et précipitation. Il ne s’agit pas simplement de regarder le bilan et tracer les dépenses qui semblent excessives. Au contraire, il est nécessaire de prendre le temps d’analyser toutes les prestations et leurs bénéfices. Ils prévoient également d’évaluer la situation financière de la ville de Moutier lorsqu’elle sera effectivement jurassienne. Rien ne sert de prendre des décisions hâtives lorsqu’on manque de vue d’ensemble. 

Redorer le blason de la ville

Le PCSI souhaite attirer de nouveaux habitants et commerçants et entend améliorer la communication externe afin de « redorer le blason » de Moutier. Pour ce faire, il créera une commission municipale « dynamique centre-ville ». Celle-ci aura entre autres comme objectif la réhabilitation des logements vacants. Comme pour les finances, il s’agit de prendre le temps de faire ce qui convient. Ces investissements ont pour but de stimuler la ville de Moutier, ses habitants et ses futurs nouveaux habitants afin d’entrer dans un cercle vertueux. D’autres investissements concernent les associations culturelles et les clubs sportifs. Les valeurs humaines et familiales sont au cœur de la politique du parti et cela passe naturellement par la culture et les sports. Selon le PCSI, « la pérennité de nos sociétés ne doit pas être mise en péril par une situation financière compliquée ». Les investissements sociaux accroîtront le dynamisme proactif de la ville de Moutier.

Les énergies renouvelables au cœur des réflexions

Dans les projets des candidats de la Liste n°4 se trouve aussi l’aspect environnemental ; les énergies renouvelables sont au cœur de leurs attentes et réflexions. En effet, le développement de centrales photovoltaïques pour les établissements industriels (et potentiellement aussi pour les maisons individuelles) doit se faire rapidement et doit être encouragé. Le chauffage à distance est également au menu du PCSI car selon eux, « il améliorera l’impact des chauffages des grands consommateurs et valorisera le bois de nos forêts en circuit court ». 

« Moutier devrait déjà être jurassienne depuis deux ans »  

Finalement, le transfert dans le Jura – un des fondements du PCSI et de l’avenir de Moutier – doit se faire rapidement. C’est-à-dire qu’il ne faut absolument pas repousser la date du 1er janvier 2026 car, selon le PCSI, sans ces « adversaires de la démocratie » assistés « d’une pseudo-justice bernoise complice », Moutier devrait déjà être jurassienne depuis deux ans. 

Le parti ne veut plus perdre de temps et attend du canton du Jura qu’il respecte ses engagements et qu’il y ait une réelle collaboration dans l’analyse de la situation financière actuelle et future. En revanche, il n’attend pas grand-chose de Berne, si ce n’est qu’il continue d’exécuter son rôle de canton jusqu’à ce que Moutier ne soit plus bernoise. Ainsi, même si la Question jurassienne est omniprésente dans les discussions, le PCSI veut tendre vers une normalisation de la politique où s’efface cette dichotomie identitaire. 

John Utermann 

De gauche à droite : Jonathan Gosteli, Jean-Claude Zumbach, Julien Berthold, Claude Girardin. (photo jout)