Conseiller communal à Valbirse en charge des bâtiments, Josian Furer est avant tout un homme de dialogue. Il estime que c’est la voie la plus efficace pour faire avancer le schmilblick et trouver des solutions. Homme de tempérament se définissant comme étant assez cash et têtu, l’élu UDC ne tourne jamais autour du pot pour faire passer ses idées. En fait, sa philosophie sort directement du monde agricole : « Une parole, c’est une parole ! »
« J’aime bien faire les choses comme il faut, je ne donne jamais dans la demi-mesure. » Vous l’aurez déjà compris, Josian Furer a du caractère et n’est pas du genre à se laisser marcher dessus. Partant de là, personne ne sera surpris d’apprendre qu’il n’a pas vu d’un très bon œil le fait de ne pas avoir été consulté pour procéder à la répartition des dicastères. « En mettant les deux nouveaux conseillers communaux, soit Grégory Affolter et moi-même, devant le fait accompli, on ne peut pas dire que notre aventure partait sur de très bonnes bases », explique-t-il. « Suite à un recours déposé par un groupe de citoyens, une nouvelle répartition s’est dessinée et le train est sur les bons rails. » A la tête du dicastère des bâtiments, Josian Furer découvre, apprend et n’hésite pas à solliciter les employés communaux pour leur demander des conseils. « Quand on est novice dans cette fonction, il n’est pas évident de trouver la bonne latitude, de savoir par quel bout le problème doit être empoigné. Avant de me mouiller, j’aime bien connaître les tenants et les aboutissants. Je n’hésite donc pas à me diriger vers le personnel de l’administration pour y voir plus clair. C’est un travail énergivore, mais intéressant et varié. » Dans un univers où l’informatique règne en maître, Josian Furer n’a pas peur d’utiliser des méthodes d’un autre temps pour tracer son sillon : « Je suis allergique aux e-mails et au téléphone. C’est trop impersonnel. Pour aller dans le bon sens, rien ne vaut une discussion entre quatre yeux. On voit comment la personne réagit, ce qui donne une certaine clarté à la situation. » Et notre interlocuteur d’enchaîner : « Vous savez, j’aime bien œuvrer en m’inspirant du monde agricole. C’est le terrain, la vérité, l’authenticité. Dans ce milieu-là, une parole, c’est une parole. On ne doit pas se fabriquer trois nouveaux mensonges pour essayer de rattraper le premier. Non, sincèrement, vouloir enfumer les gens en leur faisant miroiter la lune, ça 1 ! »
Son père est maire !
Avant d’entrer au Conseil communal de Valbirse, en janvier dernier, Josian Furer avait déjà siégé au Conseil général de Valbirse en remplacement d’Anissa Bartlomé. Une expérience visiblement concluante puisqu’il a décidé de franchir un pas supplémentaire en passant à l’Exécutif. Pourquoi, au fait ? « Il me restait un peu de temps à dégager et je me suis dit qu’il serait intéressant de bien comprendre les rouages d’une commune. Pour faire avancer les choses, il faut être à la source et pas critiquer au bistrot avec les copains autour de la table ronde. Après, je ne vous cache pas que notre marge de manœuvre au Conseil communal est assez restreinte puisque le Canton et la Confédération nous dictent beaucoup de choses, mais il nous reste quand même la possibilité d’intervenir de manière concrète sur notre territoire. » En tant que responsable du dicastère des bâtiments, le net refus des citoyens de Valbirse lors de la votation liée au projet de rénovation des écoles de Malleray et de Bévilard ainsi que pour la construction d’un nouveau bâtiment scolaire à Malleray n’a évidemment pas laissé Josian Furer de marbre. « Nous remettons l’ouvrage sur le métier en veillant à bien maîtriser les coûts de chacune des étapes qui jalonneront cet énorme chantier. Concrètement, nous tirerons un maximum d’enseignements de la création d’une classe témoin pour prendre les décisions relatives aux différentes rénovations inhérentes à ce dossier. Après, il est clair que l’aspect négatif de la chose se situe au niveau des enseignants et des élèves qui devront composer avec les nombreux inconvénients engendrés par l’ensemble des travaux à réaliser. »
Invité à se prononcer sur le vœu qu’il souhaiterait exaucer en faveur de Valbirse s’il était doté de pouvoirs magiques, Josian Furer n’a pas eu besoin de trop se triturer les méninges avant de formuler sa réponse : « Je ferais dézoner du terrain industriel pour implanter de nouvelles entreprises et attirer ainsi de nouveaux habitants dans la commune. Les bienfaits de cette démarche se mesureraient non seulement au niveau d’une rentrée d’impôts supplémentaires mais également sur le plan écologique puisque les gens n’auraient plus besoin d’utiliser leur voiture pour aller travailler à l’extérieur. »
Au bénéfice de deux CFC, un de mécanicien en machines agricoles et un autre de mécanicien de production, Josian Furer, dont le père est maire… de Saules, travaille au sein de l’entreprise Sylvac SA à Malleray en tant que responsable d’un atelier mécanique. Marié et père de deux filles de 5 et 10 ans, il épaule son épouse Sylvia sur le site de l’exploitation agricole familiale située aux Champs Rougeux à Bévilard. Pour se ressourcer, Josian pratique le volleyball avec une équipe de copains à Moutier. Son emploi du temps très chargé ne lui offre guère la possibilité de vaquer à d’autres occupations, à l’exception des activités partagées avec sa famille, bien sûr.
Olivier Odiet