Politique, Portraits

« Je m’investis avant tout pour la jeunesse »

Edition N°18 – 10 mai 2023

Vincent Glauser : « Je dois donner un grand coup de collier pour maîtriser la matière à assimiler et je suis prêt à le faire. » (photo oo) 

Propulsé au Conseil municipal de Tramelan avec une courte expérience de conseiller général comme seul bagage politique, Vincent Glauser (PLR) comble son lourd déficit de connaissances par un engagement total pour la commune non sans empiéter sur ses jours de congé. « Je dois donner un grand coup de collier pour maîtriser la matière à assimiler et je suis prêt à le faire », confie-t-il. Du coup, le responsable du dicastère de l’instruction publique et de la culture – qui ne cache pas que la jeunesse est la principale cible de son investissement -, commence gentiment à trouver ses marques, mais il lui reste encore du pain sur la planche. C’est aussi cela qui rend sa mission croustillante…  

Responsable de campagne pour la section locale du PLR lors des dernières élections municipales à Tramelan, Vincent Glauser est partagé entre deux sentiments. Le point positif est le gain d’un siège au Conseil municipal et le revers de la médaille se situe au niveau de la mairie où le sortant Philippe Augsburger s’est fait brûler la politesse par l’ancien chancelier municipal Hervé Gullotti (PS). « Vous savez, Philippe a mis la pédale douce durant la campagne pour la simple et bonne raison qu’il était toujours là pour la commune. Son engagement fut total, exemplaire, hors normes. De ce fait, il n’a pas jugé utile d’en remettre encore une couche avec la distribution de flyers et la publication d’annonces payantes dans la presse. Il a pris ce risque en ayant parfaitement conscience que la timidité de sa campagne pourrait lui jouer un mauvais tour et je pense qu’il ferait la même chose aujourd’hui bien que, sur le coup, sa non-réélection l’a profondément touché », relève Vincent Glauser. 

Un fauteuil tombé du ciel !

Avant de plonger dans le grand bain de l’Exécutif, il n’avait jamais goûté à la politique à l’exception d’un passage de quelques mois au Conseil général en remplacement de Beat Geiser. Mais comment a-t-il pu accéder au Conseil municipal alors qu’il n’était même pas candidat nous direz-vous ? « Le fait de gagner un siège supplémentaire à l’Exécutif est un bonus qui n’était pas forcément programmé. Le PLR a donc reçu une lettre de la commune le 28 novembre dernier lui demandant de désigner un membre pour occuper ce siège vacant. Je me suis mis à disposition du parti si d’aventure il avait besoin de quelqu’un et comme personne d’autre que moi n’a manifesté son intérêt, je n’avais plus qu’à m’installer dans le fauteuil. » 

Bel esprit de collégialité

Suite à une répartition des dicastères qui s’est opérée dans un bel esprit de collégialité, Vincent Glauser a hérité de l’instruction publique et de la culture. « Mon but, c’est de m’installer durablement à la tête de l’instruction publique qui a changé de responsable à quatre reprises en cinq ans. Il est donc temps de lui apporter une certaine stabilité », explique l’élu PLR qui avait déjà pu se familiariser avec la commune de Tramelan en siégeant au sein de la commission non permanente chargée de revoir les règlements des commissions permanentes. 

Combler le fossé qui sépare les professionnels d’un milicien

Le temps que Vincent Glauser consacre quasi quotidiennement pour s’adapter à un contexte corsé comprenant notamment la lecture de lois, règlements, ordonnances, etc. réduit forcément ses plages de loisirs, mais c’est un choix qu’il assume totalement. « Ma tâche est grandement facilitée par l’aide des employés municipaux et des directions de l’école primaire, secondaire et de l’EJC. Vous savez, il est important d’être très réactif car les acteurs qui gravitent dans ce milieu ne sont pas des miliciens, eux. Il m’arrive donc régulièrement de consulter ma boîte mail durant la journée pour m’éviter d’y passer toutes mes soirées. » 

En tant que responsable du dicastère de l’instruction publique, Vincent Glauser est appelé à collaborer étroitement avec le responsable des infrastructures André Ducommun, des intérêts communs devant être défendus dans le cadre de dossiers qui se chevauchent. Des lignes claires doivent notamment être établies pour mener à bien les contraintes découlant du projet REVOS 2020 ce qui n‘est pas forcément une mince affaire. 

Offrir une bonne qualité de vie aux générations futures

Si Vincent Glauser a décidé de vivre une expérience au Conseil municipal de Tramelan, c’est avant tout dans l’optique de pouvoir offrir une bonne qualité de vie aux générations futures : « Je travaille évidemment dans l’intérêt de tous les citoyens avec une fibre particulièrement marquée pour la jeunesse qui reste ma cible privilégiée », explique-t-il. « Après, il faut bien être conscient que l’argent reste le nerf de la guerre. Nous n’avons souvent pas d’autre choix que de reporter certains projets pour équilibrer le budget. Définir des priorités pour privilégier les dossiers urgents est la seule voie qu’il est possible d’emprunter, mais croyez bien que nous n’hésiterions pas à amener du plaisir de vivre supplémentaire dans la localité si nous en avions les moyens. » 

Après avoir suivi une formation de polymécanicien (anciennement mécanicien de machines) au sein de l’entreprise Schaublin à Bévilard, Vincent Glauser a travaillé à la Boillat à Reconvilier dans le domaine de l’électroérosion. Actuellement employé de la police cantonale, il occupe la fonction de chef du corps de garde à Tavannes. Au chapitre des loisirs, sa palette se compose de ski et de vélo avec les enfants. En tant que président du Moto-Sport Tramelan, il place également cette discipline en bonne position sur la liste de ses centres d’intérêt. En clair, Vincent Glauser est un touche-à-tout. On se demande parfois où il va puiser toute cette énergie…  

Olivier Odiet       

Vincent Glauser : « Je dois donner un grand coup de collier pour maîtriser la matière à assimiler et je suis prêt à le faire. » (photo oo)