Carreleur de formation ayant également emmagasiné de l’expérience au sein de l’entreprise Tavapan avant de retourner dans son métier initial, Jacques Pidoux est entré à la Municipalité de Tavannes le 1er février 1985. Son travail de cantonnier lui a réservé des tâches en tous genres. Il en regrettera certaines, comme les tours du village effectués avec sa « Pidouxmobile », le gravillonnage, la tonte des gazons ainsi que les travaux de carrelage et de peinture réalisés durant l’hiver dans les bâtiments communaux. Ce qui ne lui manquera pas, en revanche, c’est le service hivernal, les déchets carnés, l’entretien du cimetière, le poids écrasant de la machine sur les talus et les réveils très matinaux occasionnés par la Fête des saisons. « Cette année, je vais enfin pouvoir profiter de cet événement sans devoir me soucier de quoi que ce soit », relève-t-il.
Un métier exposé à la critique
En exerçant le métier très exposé de cantonnier, on devient inévitablement une cible privilégiée pour les personnes qui ont la critique facile : « Je suis totalement conscient qu’on ne peut pas contenter tout le monde, mais j’aimerais parfois voir au boulot ceux qui déversent leur fiel sur les cantonniers », poursuit-il.
Priorité à sa qualité de vie
Durant toutes ses années, l’ami Pidoux a tissé des liens étroits avec la population dans les rues tavannoises. « J’ai toujours aimé chambrer les gens et je dois dire qu’ils me le rendaient bien. » Cette longue et belle aventure a pris fin le vendredi 28 juin dernier avec une verrée le matin à 11 h à l’Hôtel de Ville pour se mettre en condition en prévision d’une deuxième cérémonie arrosée organisée en soirée au dépôt, non sans qu’il éprouve un petit pincement au cœur.
Monsieur « Ouille » sera toujours prêt à rendre service aux copains, mais il saura aussi prioriser sa qualité de vie en certaines circonstances, l’époque où il ne disait jamais non appartenant définitivement au passé. Bonne retraite, Pidoux !
Olivier Odiet