Sport

Tramelan sort l’artillerie lourde !

Edition N°39 – 23 octobre 2024

Nicole Rubanovich, favorite dans la catégorie Féminine International. Yannick Tschan, Barbell Club Bienne Seeland, tente sa qualification pour les championnats du Monde 2024. (photos ldd)

Le président d’organisation du challenge « 210 » Stéphane Lauper commence à prendre la mesure de l’effort fourni par une équipe d’environ soixante bénévoles qui agissent sous sa conduite afin que le 52e Challenge « 210 » soit un succès à l’image des éditions précédentes. L’haltérophilie est un sport bien moins suivi que le foot ou le hockey, mais qui rassemble tout de même une cohorte d’athlètes prêts à fournir d’énormes sacrifices pour aller au-delà d’eux-mêmes et à se mesurer à des sportifs de pointe d’autres nations dans un esprit empreint de fair-play exemplaire. C’est le regretté Michel Froidevaux qui a créé le Challenge « 210 » dont la première édition s’est déroulée en 1971. En ce temps-là, il s’agissait d’une compétition avant tout par équipe et on estimait le poids moyen de chaque athlète à 70 kg. Une équipe de trois compétiteurs « pesait » du coup 210 kg, d’où le nom Challenge « 210 ». 

La compétition tramelote respecte les règlements internationaux pour tout, sauf qu’elle applique un barème basé sur cette donnée de base. Un athlète qui pèse plus de 70 kg, subira un malus au prorata du supplément de poids multiplié par deux. A l’inverse, les compétiteurs plus légers auront un bonus calculé de la même manière. Du coup, il n’existe pas ici de catégories de poids mais les catégories d’âge y sont bien présentes, ce qui donne du sel à la compétition puisque chacun peut briller face à des concurrents de sa classe d’âge. 

Les femmes en force

« Et n’oublions pas », note Stéphane Lauper, « que les femmes sont toujours plus présentes. Sur 220 inscrits (c’est le record) qui représentent vingt-neuf clubs de onze nations, elles seront nonante-quatre, ce qui n’aurait pas été imaginable dans les premières années. »

Cette année, les organisateurs feront en sorte de soigner particulièrement le public en affichant de manière détaillée seulement le poids soulevé par chaque athlète, mais également en nombre de points après la pondération spécifique au Challenge « 210 ». Et comme il y aura sur place de quoi étancher sa soif et caler son estomac, le public qui se déplacera à la Marelle y trouvera franchement son compte. Vendredi, les pesées débuteront à 16 h 30 et les compétitions à 18 h 20, samedi la fête commencera dès 7 h 30 (pesées) et 8 h 50 (compétitions). Ces dernières se dérouleront sur deux plateaux simultanément, toujours afin d’augmenter l’attractivité pour le public.

Un riche livret de fête

Un livret de fête qui documente la manifestation par le menu sera mis à disposition du public à titre gracieux, comme d’ailleurs l’entrée à la manifestation. « Pourtant, notre budget est de l’ordre de 28’000 francs », indique le président d’organisation qui ne manque pas d’adresser un grand merci à toutes les instances et tous les privés qui financent cette manifestation qui n’a pas son pareil en Suisse et qui n’a même que très peu d’équivalents en Europe. « En 2019, notre Challenge a servi pour les qualifications aux JO de l’équipe de Chine. Nous avions exceptionnellement eu besoin d’un gardien de sécurité… pour l’armoire des échantillons servant aux tests antidopage ! »

La compétition sera transmise en live sur YouTube. On vous l’a dit : c’est du lourd ! 

Blaise Droz

Nicole Rubanovich, favorite dans la catégorie Féminine International. Yannick Tschan, Barbell Club Bienne Seeland, tente sa qualification pour les championnats du Monde 2024. (photos ldd)