« Le Passeur » nous plonge dans les sous-sols de la ville de Daraya, en Syrie, à la découverte d’une bibliothèque secrète. Ce conte narre le combat et la vie quotidienne des habitants de la ville qui ont recours à la lecture comme moyen humaniste pour se battre et survivre. Les destins croisés d’Ahmad et ses amis révèlent un hymne à la liberté individuelle, à la tolérance et au pouvoir de la littérature.
De 2012 à 2016, la banlieue rebelle de Daraya a subi un siège implacable imposé par Damas. Quatre années de descente aux enfers, rythmées par les bombardements au baril d’explosifs, les attaques au gaz chimique, la soumission par la faim. Face à la violence du régime de Bachar al-Assad, une quarantaine de jeunes révolutionnaires syriens a fait le pari insolite d’exhumer des milliers d’ouvrages ensevelis sous les ruines pour les rassembler dans une bibliothèque clandestine, calfeutrée dans un sous-sol de la ville.
L’histoire de la bibliothèque secrète de Daraya est racontée dans le livre de Delphine Minoui dont est inspiré ce conte moderne ancré dans les origines des mille et une nuits. Il est interprété par Morad Badrah, comédien syrien, qui a fait une carrière professionnelle dans son pays. Lorsque la révolution éclate en 2011, il se voit obligé de quitter la Syrie. Un périple de trois ans qui l’amènera jusqu’en Suisse, dans le Jura. Le spectacle s’adresse à tous à partir de 14 ans. Il est mis en scène par Stéphane Thies.
(cp)
« Le Passeur », vendredi 13 mai (19 h 30) à la médiathèque du CIP, Tramelan.
Entrée libre – collecte.