Portraits

Ajouter enfin la cerise sur le gâteau !

Edition N°3 – 25 janvier 2023

Supporter inconditionnel du HC Bienne, Mario Avalos patiente depuis quarante ans pour goûter une nouvelle fois à l’ivresse d’un titre national. (photo oo)  

Sevré de titre national depuis 1983, le HC Bienne semble bientôt mûr pour un couronnement. Parviendra-t-il à ajouter la cerise sur le gâteau cette saison déjà ? C’est tout le mal que lui souhaite un supporter inconditionnel du club : Mario Avalos, de Moutier. Il porte un regard lucide et clairvoyant sur la saison actuelle tout en lançant un coup d’œil dans le rétroviseur pour retracer les années glorieuses du HCB et se rappeler ainsi au bon souvenir des stars de cette époque dorée. Sortez les mouchoirs…

Biennois un jour, Biennois toujours. Ce slogan percutant s’applique à merveille pour présenter Mario Avalos, supporter du HCB de très longue date. « J’ai vécu mon premier match au Stade de Glace lors de la saison 1976-1977 grâce à mon papa qui travaillait à cette époque-là dans une entreprise de décolletage à Bienne », signale-t-il. « J’ai eu la chance d’assister aux deux derniers titres remportés par le club en 1981 et 1983. Les mots me manquent pour décrire la folle ambiance qui régnait dans une enceinte embrasée contenant plus de 8500 spectateurs. Aujourd’hui, j’observe toujours assidument les péripéties du club entre mes déplacements à la Tissot Arena et les matchs diffusés sur une chaîne spécialisée avec une passion intacte. Depuis toutes ces années, hormis les deux titres, bien sûr, les victoires qui dégagent le plus de saveur à mon goût sont celles remportées face au SCB, notre grand rival cantonal. Mater l’Ours représente pour moi un délicieux moment de jubilation. Inutile de dire que le scénario d’une finale entre Bienne et Berne pour ponctuer la saison 2022-2023 comblerait mes désirs pour autant que Bienne gagne, évidemment… » 

La force de l’équilibre  

Effacer quarante ans de disette n’aurait finalement rien de très surprenant si l’on se réfère au parcours flamboyant réalisé par le HC Bienne cette saison : « Seule l’équipe de Genève Servette fait mieux que Bienne jusqu’ici. C’est inespéré. Comment expliquer une telle performance ? Je l’attribue à différents facteurs, soit l’équilibre des lignes, la bonne entente régnant sur et en dehors de la glace entre des joueurs qui se connaissent bien, l’esprit de famille, l’excellent travail de l’entraîneur Antti Törmännen ainsi que celui des dirigeants qui ne s’éloignent pas de leur philosophie davantage basée sur la formation que sur des coups d’éclats déraisonnables sur le marché des transferts. Je décerne également une mention particulière aux joueurs étrangers. Toni Rajala traverse certes une période délicate,
mais je reste persuadé qu’il saura rebondir au moment des choses sérieuses. Le fait de pouvoir mettre trois gardiens en concurrence, soit Harri Säteri, Simon Rytz et Joren van Pottelberghe est également une très bonne chose puisque cela les incitera tout naturellement à se surpasser. » 

« Une famille unie »  

Invité à se remémorer les lumineux souvenirs de l’époque glorieuse du HC Bienne, Mario Avalos songe immédiatement à lancer un clin d’œil aux joueurs de son coin de pays, soit Francis Lardon, de Court, mais également les frères Jean-Claude, Daniel et Willy Kohler, de Moutier, qui ont marqué le club de leur empreinte. Il voue également une admiration sans borne aux joueurs étrangers qui entrèrent dans l’histoire du club : « Celui qui m’a le plus impressionné, c’est Normand Dupont. En plus d’être efficace devant le but, il se comportait de manière exemplaire sur la glace. Un grand Monsieur. J’ai également apprécié Bob Lindberg, Steve Latinovich, Serge Martel, Dan Poulin et Richmond Gosselin pour leur immense talent. » 

Pour conclure, nous avons demandé à Mario Avalos de se plier à un exercice ardu : définir le HC Bienne en une seule phrase. Sa réponse a fusé : « Une famille unie ». Il a touché sa cible en plein cœur puisque c’est justement cet aspect-là qui représente l’ADN de ce club toujours ambitieux mais jamais arrogant. Un club sain, quoi !    

Olivier Odiet        

Supporter inconditionnel du HC Bienne, Mario Avalos patiente depuis quarante ans pour goûter une nouvelle fois à l’ivresse d’un titre national. (photo oo)