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Bâtir sur des bases solides

Edition N°5 - 5 février 2020

Dominique Sartori dresse un bilan très positif de l’intégration du Pôle santé mentale au sein de l’Hôpital du Jura bernois. (photo oo)

«C’est en créant des synergies entre la psychiatrie et les soins somatiques qu’il sera possible de répondre efficacement à notre mission.» Tel est en substance le message délivré jeudi dernier à Bienne lors de la présentation du Pôle santé mentale plus d’un an et demi après son intégration à l’Hôpital du Jura bernois. En clair, le calme est revenu après une tempête plutôt tenace. La création de nouvelles filières et l’élargissement de l’offre et de la structure pour les patients germanophones figurent en bonne position dans les priorités d’un pôle en constante mutation. 

«Nous quittons le stade de la chrysalide pour devenir un joli papillon.» En une phrase, le Dr Jean-Christian Muziek-Fankhauser, médecin-chef du service ambulatoire, a parfaitement résumé l’évolution du Pôle santé mentale, département de psychiatrie générale de l’Hôpital du Jura bernois. Il compte 259 collaborateurs, dont 74 se trouve sur les sites de Bienne.

Le PSM assure des soins pour un bassin de population de 180’000 francophones dans la région du Jura bernois, de Bienne et du Seeland mais propose également des prestations pour la population germanophone pour le domaine ambulatoire et semi-stationnaire. 

Ce département compte quatre établissements stationnaires (Bellelay, Le Fuet, Moutier, Saint-Imier) et six consultations ambulatoires (deux à Bienne, deux à Moutier, un à Saint-Imier, un à Bévilard). Directeur de l’HJB, Dominique Sartori a précisé que ce pôle était le plus grand département de l’Hôpital du Jura bernois. Quant à Arian Kovacic, directeur général adjoint de l’HJB, il a précisé que 2390 nouveaux cas ont été ouverts en 2019. Le nombre de patients germanophones se monte à 40% à Bienne et à 18% au PSM. 

Des prestations bilingues 

Différents types de soins sont proposés sur les différents sites dont des activités médicales de psychiatrie générale, des psychothérapies individuelles, des thérapies de groupe et une psychiatrie de liaison (prestations psychiatriques aux patients hospitalisés dans les services somatiques de Saint-Imier et de Moutier). Le PSM met un point d’honneur à cultiver le bilinguisme. En effet, les services ambulatoire et semi-stationnaire de Bienne offrent des prestations bilingues. D’autre part, il est ressorti des discussions que la structure et l’offre de thérapies allaient encore être élargies pour les patients germanophones. 

Faire preuve d’humanité malgré les contraintes de rentabilité 

Lors du point presse organisé à Bienne, Patrice Guex, directeur du PSM, a souligné que le fait de créer des synergies entre les soins somatiques et psychiatriques constituait un pas supplémentaire vers la médecine intégrative. «Désormais, on s’occupe à la fois du corps et de l’esprit du patient», a-t-il notamment souligné. De son côté, le Dr Daniel Diaz Rodriguez, chef du secteur stationnaire, a précisé qu’il était indispensable «de continuer à faire preuve d’humanité et ce malgré les contraintes de rentabilité.» Lors de ce point presse, les trois nouveaux médecins du PSM ont été présentés, soit:
– Dr Jean-Marie Sengelen, médecin-chef, services stationnaires et ambulatoires
– Dr Juan Pablo Luchelli, médecin-chef, services hospitaliers
– Dr Jérôme Cluzeau, médecin-chef adjoint, responsable de la filière addictions 

Le PSM souhaite renforcer et intensifier toutes les prestations déjà existantes et développer de nouvelles filières et de nouveaux axes thérapeutiques spécifiques. 

Olivier Odiet

Dominique Sartori dresse un bilan très positif de l’intégration du Pôle santé mentale au sein de l’Hôpital du Jura bernois. (photo oo)