Vie politique
Carrière pour carriériste?
Etrange processus que celui auquel nous assistons actuellement à Valbirse concernant le projet de nouvelle carrière prévue sous Moron. Alors que la commune a de nombreux défis à relever, au nombre desquels une situation financière loin d’être extraordinaire, le Conseil communal investit une énergie remarquable dans un projet dont les bénéfices pour Valbirse sont tout sauf évidents. Tout aussi remarquable est également la conviction, affichée publiquement par nos autorités, que ce projet est totalement légitime et parfaitement ficelé. L’idée n’est pas ici de mettre en doute la bonne foi des porteurs du projet. Néanmoins, il subsiste à ce stade de nombreuses questions ouvertes face à cette démarche dont le caractère technocratique est éblouissant (liste non exhaustive):
1) Quelles sont les raisons objectives qui font que la commune de Valbirse s’investit dans ce projet? A-t-elle, notamment, une obligation légale de le faire?
2) Quels sont les avantages concrets (financiers, fiscaux, nouvelles places de travail, nouvelle offre pour les citoyens, etc…) que la commune de Valbirse va générer par ce projet?
3) Pour quelle(s) raison(s) Valbirse a-t-elle été retenue pour ce projet?
4) Si ce projet ne se fait pas à Valbirse, quelles sont les alternatives?
5) Lors de la séance d’information de décembre 2018, il a été indiqué que la commune de Valbirse allait encaisser environ Fr. 8’000 de redevances annuelles sur ce projet. Est-ce que cette somme sera suffisante pour réparer les incontournables dégâts qui seront occasionnés à la route d’accès par des camions particulièrement lourds?
6) Est-ce que le Conseil communal a devisé les coûts annuels supplémentaires d’entretien de la route d’accès à la carrière? Si oui, quels sont-ils et comment seront-ils financés?
7) Alors que la route d’accès est d’ores et déjà sous-dimensionnée pour le trafic actuel, comment la commune évalue-t-elle l’arrivée de nombreux véhicules lourds supplémentaires sur cet axe sensible du village ?
8) Qui seront les bénéficiaires financiers (autres que la commune mixte de Valbirse) de ce projet et dans quelle mesure?
9) Question subsidiaire: si André Rothenbühler ne cumulait pas les fonctions de conseiller communal à Valbirse et de directeur (dans le cadre de son activité professionnelle) de l’Association régionale Jura-Bienne (en l’occurrence très concernée par les carrières), est-ce que ce dossier serait traité avec autant de zèle et d’empressement par le Conseil communal?
Comme nombre de citoyens de Valbirse, je me réjouis d’obtenir des réponses claires à ces questions précises. En passant, je m’étonne du ton très assuré employé à plusieurs occasions et dans différents cénacles par les porteurs du projet à l’égard des personnes qui s’interrogent sur son bien-fondé. Il a été par exemple argumenté que tout le monde voulait construire sa maison, mais que personne ne voulait en supporter les conséquences négatives (donc les carrières). Ce n’est pas faux. Mais ce n’est pas non plus suffisant pour justifier n’importe quelle idée (à cette aune, construisons donc une centrale nucléaire à côté de l’école primaire de Pontenet, puisque nous consommons tous de l’électricité).
En conclusion, je ne peux raisonnablement pas soutenir un tel projet et j’invoque trois raisons principales:
1) Jusqu’à preuve étayée du contraire, il n’y a aucun besoin urgent d’une nouvelle carrière dans la Vallée de Tavannes puisque la mise en application de la Loi sur l’aménagement du territoire a limité durablement l’ouverture de nouvelles zones à bâtir. Dans ce contexte, j’ai plutôt l’impression que l’on s’empresse de recueillir une patate chaude pour laquelle le canton peine à trouver preneur…
2) La route prévue pour l’accès à la carrière est totalement inadaptée au trafic qui sera provoqué par son exploitation (structure et largeur de la route, sécurité des piétons, sécurité du trafic). Par ailleurs, il n’existe actuellement aucune route d’accès qui le soit à Valbirse.
3) Le rapport entre les nuisances occasionnées pour la commune et leurs contreparties (notamment financières) est totalement déséquilibré et disproportionné.
Finalement, plutôt que d’investir autant d’énergie dans un projet à la pertinence discutable pour l’intérêt général, le Conseil communal serait bien avisé de faire avancer les dossiers-clé de Valbirse: comment optimiser le rapport charges financières-revenus financiers, comment régler la question des infrastructures scolaires, comment attirer de nouvelles entreprises et créer des places de travail et d’apprentissage, comment respecter un besoin très élevé en investissements ou encore comment régler durablement le dossier de la piscine, pour laquelle une commission spéciale a été créée en… 2011, sans aucune avancée significative jusqu’à ce jour. Il semble y avoir là suffisamment de travail pour une législature au moins.
Nicolas Curty, Valbirse
Gardiennages mars
Amis de la Nature, Moutier
02-03 Libre
09-10 Chalet réservé
16-17 Libre
23-24 Chalet réservé
30-31 Responsable de la grillade
CAS, section prévôtoise
02-03 Christophe Burri
09-10 Gérald Graber
16-17 John Fischer
23-24 Nicole et Gérard Antille
30-31 Jean-Marc Knuchel
CAS, section Raimeux
02-03 A. Frund et S. Wavre
09-10 Ruth Lovis
16-17 V. Fleury et D. Charmillot
23-24 Libre
30-31 Libre
Club Montagne Jura
02-03 Libre
09-10 Libre
16-17 Jean-Pierre Kiener
23-24 Walter Lanz
30-31 Philippe Macquat
Ski-Club Eschert
02-03 Libre
09-10 Libre
16-17 Libre (sortie à Pizol)
23-24 E. et F. Aeschlimann
30-31 N. Pasquier, G. Kneuss
Ski-Club Grandval
02-03 J.-R. et Y. Mumenthaler
09-10 Libre
16-17 Daniel Gunz
23-24 André Neukomm
30-31 André Neukomm
Ski-Club Perrefitte
02-03 Libre
09-10 Sortie d’hiver
16-17 Libre
23-24 F. et P. Von Niederhausern
30-31 Henri Schwab (grillade)