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Des dossiers comme s’il en pleuvait !

Edition N° 9 – 12 mars 2025

Aurélie Lesne-Gouillon n’a pas peur d’affronter tous les défis qui se présentent à elle dans son rôle de directrice de Jura bernois.Bienne. (photo bd)

Depuis le 1er janvier de cette année, Aurélie Lesne-Gouillon est la directrice de l’association Jura bernois.Bienne (Jb.B) en remplacement d’un véritable pilier : André Rothenbühler. Retraité actif, ce dernier avait déjà préparé le passage du témoin depuis le mois d’août dernier et il restera en charge du gros dossier de l’avenir de l’abbaye de Bellelay, par suite du départ du Pôle santé mentale. Quant aux autres dossiers auxquels la nouvelle directrice s’est attelée, ils sont nombreux, touffus et assurément passionnants par ce qu’ils promettent d’apporter à la région. 

Ce n’est pas un hasard si Aurélie Lesne-Gouillon a été choisie pour reprendre le flambeau des mains d’André Rothenbühler. Cette jeune maman est déjà forte d’une longue expérience. Elle a été membre du Conseil municipal de Vauffelin et responsable du secrétariat du CJP de 2006 à 2015. Pendant les deux dernières années, elle partageait cet emploi avec un poste au CAF, le Conseil des affaires francophones de l’arrondissement de Bienne. Après un congé parental, elle a choisi de passer dans le privé, chez Longines où elle a été chargée de coordination internationale. C’est forte de cette impressionnante carte de visite, à cheval entre Bienne et le Jura bernois qu’elle a été choisie pour le poste qu’elle occupe désormais.

Chasseral toujours plus grand

Si les dossiers en cours sont nombreux, Aurélie Lesne-Gouillon estime que le plus important d’entre eux sera celui de la montée en puissance de la Fondation Grand Chasseral. Il sera question de créer un maximum de synergies en plaçant sous un même chapeau la Chambre d’économie publique, Grand Chasseral Tourisme, le Parc régional Chasseral, la Chambre d’agriculture du Jura bernois et Jura bernois.Bienne. Ces cinq organisations seront également flanquées de l’association Sports Grand Chasseral et de la Faîtière culturelle du Grand Chasseral. « Il est très réjouissant de relever que la marque Grand Chasseral ne cesse de grandir en termes d’image et de crédibilité avec déjà plus de 250 entreprises, sans doute bientôt 300 qui y sont affiliées. » 

Communes et OACOT: créer un dialogue de l’apaisement   

Une autre tâche à laquelle s’attelle Jb.B en ce moment est le renforcement des collaborations intercommunales. De nombreuses synergies sont encore possibles, notamment grâce aux outils numériques. Les citoyens apprécient de pouvoir se rendre au bureau municipal de leur commune tout près de chez eux, mais certains contacts peuvent aussi se faire numériquement et pour quelques tâches, on devrait envisager des regroupements par sous-régions. Aurélie Lesne-Gouillon cite l’exemple des attributions des permis de construire qui sont des tâches complexes à gérer pour les plus petites communes. « En ce qui concerne l’aménagement du territoire », note notre interlocutrice, « il y a eu quelques malentendus sur certains dossiers entre des communes et l’OACOT. C’est pourquoi il importe de restaurer un dialogue de confiance étape par étape. »

Apprentis voyageurs

La nouvelle directrice de Jb.B relève que les communes sont des employeurs et notamment des formatrices d’apprentis. Les tâches qui sont confiées à ces derniers ou l’ambiance de travail dans une seule commune peuvent être parfois trop spécifiques. Aussi, il serait profitable d’organiser une mobilité des apprentis entre plusieurs communes, afin que leur bagage soit aussi complet que possible. Même le recrutement des apprentis pourrait se faire de manières simplifiée et synchronisée en commençant par des speed datings comme le font déjà quelques employeurs du secteur privé. Revenant sur les possibles affectations futures de l’ancienne abbatiale de Bellelay, Aurélie Lesne-Gouillon ne manque pas d’évoquer le projet d’Ecole supérieure de tourisme durable prévu pour des étudiants de toute la Romandie en lien avec la Haute Ecole ARC. Bellelay est un site d’une beauté rare et les étudiants comme les touristes s’y trouveront à l’aise. Cependant son point faible reste l’accessibilité et cela n’a pas échappé à toutes les personnes qui planchent sur le dossier de la mobilité et qui étudient de meilleures liaisons à partir de Reconvilier et Moutier. 

Aurélie Lesne-Gouillon ne peut que constater qu’il y a beaucoup de chantiers ouverts, aussi passionnants l’un que l’autre.   Blaise Droz 

Aurélie Lesne-Gouillon n’a pas peur d’affronter tous les défis qui se présentent à elle dans son rôle de directrice de Jura bernois.Bienne. (photo bd)