Portraits

Elu à sa grande stupéfaction !

Edition N°36 - 6 octobre 2021

Willy Pasche : « J’aime toujours l’endroit où je suis et j’éprouve le besoin de m’insérer, de me battre, de m’investir pour la collectivité. » (photo oo)

Vice-président des assemblées communales, Willy Pasche succédera à Fanny Klötzli au Conseil communal de Petit-Val. Après avoir demandé un délai de réflexion, il a accepté son élection. Adepte du recentrage et non de l’éloignement, le citoyen de Souboz admet vouloir secouer le cocotier pour que les grandes localités avoisinantes, soit Moutier, Tavannes et Tramelan, n’avalent pas toutes les parts du gâteau.    

Avec 10 voix sur 83, Willy Pasche a remporté la récente élection complémentaire organisée à Petit-Val pour remplacer Fanny Klötzli au Conseil communal. « J’ai été élu à la surprise générale ! » s’exclame-t-il. « Cette élection n’était pas du tout prévue dans mes objectifs et j’ai demandé un délai de réflexion, ne serait-ce que pour prendre la température au sein de ma famille. » La semaine dernière, cet ingénieur informaticien proche de la retraite a donné son accord pour accéder à l’Exécutif de Petit-Val. Pour diriger quel dicastère ? « Il est un peu prématuré de répondre à votre question puisque je n’ai pas encore eu l’occasion d’en parler avec les membres du Conseil, mais mon idée est de reprendre les dossiers tourisme et culture qui incombaient à Fanny ainsi que les finances, actuellement dirigées par le maire, tout en restant au contact de la commission technique dont je suis membre », confie-t-il. Lorsque Willy Pasche est arrivé à Souboz avec sa famille en provenance de Bienne en 2003, le village disposait encore d’une école : « Cet atout a été déterminant au moment d’opérer notre choix », explique-t-il. « Aujourd’hui, l’école est partie en raison d’un manque d’effectif et je trouve dommage de ne pas avoir pu trouver de solution pour éviter un tel scénario. L’école est non seulement l’âme d’un village, mais elle favorise également le mélange des générations. » Willy Pasche précise au passage que son intégration dans le Petit-Val s’est d’ailleurs réalisée au travers de ses trois enfants. « Avec ma compagne, nous avions d’abord l’intention de partir loin de Bienne. Nous avons révisé notre jugement en jetant notre dévolu sur Souboz, mais le grand paradoxe c’est d’avoir eu le sentiment de changer de continent, compte tenu du cadre verdoyant que ce coin de pays nous offre. » Et notre interlocuteur d’enchaîner : « J’aime toujours l’endroit où je suis et j’éprouve le besoin de m’insérer, de me battre, de m’investir pour la collectivité. Petit-Val est non seulement une belle région, mais les gens sont très attachants, ce qui ne gâche rien. »

Stopper les velléités de rationalisation

Willy Pasche a aiguisé ses première armes pour la commune au sein de la commission d’école. Aujourd’hui, il siège à la commission technique de Petit-Val qui s’occupe notamment des rivières, des chemins, des constructions et de l’eau. Le successeur de Fanny Klötzli prendra sa retraite à la fin de l’année en veillant à trouver un bon équilibre entre ses plages de loisirs et ses activités communales. Willy Pasche n’a surtout pas la prétention de vouloir tout révolutionner à l’Exécutif de Petit-Val, mais il a quand même l’intention de stopper les velléités de rationalisation : « Si on ne se bat pas dans une région périphérique, on s’expose au risque de perdre ses acquis au fil des années. Je comprends très bien la nécessité de procéder à des rationalisations, mais il faut quand même garder un peu de contenu chez nous. Courir d’un coin à l’autre, ce n’est pas forcément l’idéal. Raison pour laquelle je suis favorable à un recentrage de la commune de Petit-Val et non à son éloignement. Nous devons tout faire ce qui est en notre pouvoir pour renforcer ce qui existe déjà au niveau économique, social et culturel. Cela commence par une redynamisation des assemblées communales où les échanges et les discussions devraient être plus nourris avant de dire oui ou non », relève-t-il. « Je reste persuadé qu’il est possible de créer davantage de synergies entre les différents lieux d’habitation de la commune. En clair, revenons à des bases essentielles. C’est là que toute l’énergie doit être déployée et pas ailleurs. » Selon Willy Pasche, il n’y a rien de plus parlant que des exemples concrets pour étayer ses propos. La regrettable fermeture du Centre de Sornetan en est un : « Je sais très bien que ce n’est pas évident de réussir à le viabiliser économiquement, mais c’est aussi le rôle de la commune d’ouvrir ses contacts pour provoquer des discussions poussées avec les acteurs concernés. » Il se déclare exaspéré par un refrain qui revient systématiquement sur la table : on ne peut rien faire, c’est le canton qui décide.  « Tenir un tel discours revient à se complaire dans la facilité. Il est toujours possible de faire bouger les choses en dialoguant et en échangeant des expériences. »

Olivier Odiet

 

Portrait express

Nom : Pasche                

Prénom : Willy             

Date de naissance : 17 octobre 1956     

Domicile : Souboz              

Etat civil : célibataire, en concubinage avec Irène et père de trois enfants adultes               

Profession : ingénieur informaticien

Film préféré : Les Petites Fugues   

Plat préféré : papet vaudois        

Hobby : jardinage

Traits de caractère : volontaire, impatient, fidèle      

Willy Pasche : « J’aime toujours l’endroit où je suis et j’éprouve le besoin de m’insérer, de me battre, de m’investir pour la collectivité. » (photo oo)