Vingt-trois excursions, trois sessions plénières, vingt et une sessions parallèles et une soirée animée de vibrations gourmandes ont composé le cadre du 4e Congrès suisse du paysage. Une réunion biennale, qui, après Lucerne, Lausanne et Rapperswil-Jona, se tenait pour la première fois dans un parc naturel régional. Coorganisé par le Forum Paysage, Alpes, Parcs (SCNAT) et les deux institutions hôtes que sont la Haute école spécialisée bernoise (BFH) et le Parc naturel régional Chasseral, en collaboration avec les organisations responsables et partenaires, la manifestation a permis de formuler des idées directrices pour répondre aux défis de la transition. Malgré une météo capricieuse, les excursions de jeudi disséminées dans toute la région ont permis de découvrir de multiples aspects de la notion de paysage. Grands paysages touristiques au Chasseral ou à Mont-Soleil, friches industrielles et nouvelles implantations d’usines, intégration du paysage en tant qu’élément marketing (Grand Chasseral, AOP Gruyère, par exemple) ont figuré parmi les angles spécifiques traités en lien avec le paysage. Les échanges ont été nombreux et nourrissants.
A Davos en 2026
Pour clôturer le congrès, la station grisonne de Davos a été désignée hôte de la 5e édition de cette manifestation qui prend tous les deux ans, depuis 2018, un peu plus d’ampleur. Le Congrès suisse du paysage réunit les acteurs du domaine du paysage de toute la Suisse issus de la science, de l’administration, de la pratique et de la société civile. Il assure un transfert de connaissances entre la pratique et la recherche et permet de mener un discours équilibré sur l’évolution du paysage à l’échelle de tout le pays, encourageant ainsi le débat social.
Terroir, musique et nuitées à l’abbatiale de Bellelay
L’ancienne abbatiale de Bellelay a accueilli la soirée du jeudi, avec un programme « musique et terroir » composé par l’équipe de programmation des Battements de l’abbatiale et intégrant des prestations de Graindelavoix, Elina Duni, Erika Stucky et de DJ Extrastunden. Un hôtel éphémère spécifiquement organisé pour l’occasion a accueilli plus d’une centaine d’hôtes dans l’ancienne clinique psychiatrique. Les lieux, qui se cherchent une orientation pour l’avenir, ont ainsi été équipés de lits, tables de nuit, lampes et décoration succincte.
Un très fort engagement régional
Quelque septante intervenantes et intervenants en provenance de l’économie, de la société civile, des communes et de multiples institutions régionales ont accompagné les vingt-trois excursions qui ont permis aux congressistes de découvrir les thématiques du bois, de la production fromagère, des murs en pierres sèches ou du marketing territorial, toujours traités sous l’angle du paysage, partout dans le Parc Chasseral et dans ses alentours proches.
Un très fort engagement régional qui démontre à quel point la question du paysage est centrale et peut être abordée par de multiples aspects. L’organisation générale du congrès a été rendue possible grâce à l’investissement de nombreuses institutions régionales, comme le CIP-Tramelan, la Fondation de l’abbatiale de Bellelay, Jura bernois.Bienne, les Chemins de fer du Jura, les communes de Saicourt et Tramelan, la Direction de la santé, des affaires sociales et de l’intégration et l’Office des immeubles et des constructions du canton de Berne.
(cp-oo)