14 février 2020, jour de la Saint-Valentin et du choix final de nos prochaines vacances estivales, youpi! Après avoir questionné nos ados et leurs envies, nous validons enfin un point de chute pour nos vacances de juillet 2020 : le Canada avec Toronto et le Québec comme centres d’intérêts.
Quelques moteurs de recherche plus loin, l’affaire est dans le sac. La réservation de nos vols à destination du Canada est confirmée et le paiement de Fr. 5’650.- est dans la poche du voyagiste. Merci à Opodo d’avoir trouvé le meilleur arrangement au meilleur prix…! Sans chauve-souris ni pangolins, l’histoire aurait dû en rester là mais ces vecteurs d’origine animale de transmission du Covid-19 (-20 ; -21) nous mettent du plomb dans l’aile.
Incroyable (!) Depuis le 19 mai, nous avons accompli toutes les démarches possibles auprès de l’agence en ligne Opodo – connue pour sa légendaire malveillance et son absence de service à la clientèle – et de Swiss, ex-fleuron de l’aviation civile qui n’est plus que l’ombre d’elle-même. A répétition, nous avons envoyé courriels et lettres recommandées en demandant simplement et poliment que nos tickets nous soient remboursés ou transformés en bons de transport. Que ce soit chez Swiss ou Opodo, les réponses volent bas. Ces géants du ciel sont stratosphériques lorsqu’ils nous annoncent le maintien des vols alors que le Canada interdit depuis quatre mois les voyages touristiques. Au fil des semaines, naviguant dans un épais brouillard, une lueur d’espoir apparaît soudainement lorsque Swiss prétend que nous pouvons modifier notre réservation et que des remboursements sont possibles. Malheureusement, le jeu de l’avion continue avec de fausses invitations à cliquer «ici» sans lien ou à téléphoner pour tomber sans fin sur un répondeur nous informant d’une saturation des lignes. En parallèle, nous réceptionnons de confus courriels et lettres nous invitant à prendre patience, à contacter notre agence de voyage pour annuler nos vols et obtenir un hypothétique remboursement. A un jour du départ, le statut du voyage est confirmé, il est impossible de modifier notre réservation et notre argent s’est envolé. L’absence de pilote dans l’avion chez Opodo et Swiss est non seulement honteuse mais révèle des pratiques qui relèvent de l’escroquerie. La situation sanitaire dans laquelle se débattent de nombreuses sociétés et d’honnêtes commerçants les incitent à soigner davantage leurs clients alors que d’autres en font un tremplin à l’arnaque. Swiss (groupe Lufthansa) et Opodo (dont Lufthansa est actionnaire) sont à mettre dans le même panier ; celui peu glorieux des escrocs de haut vol. Si vous voulez faire un geste sanitaire pour la planète, faites comme nous, boycottez ces lamentables boyscouts du voyage.
Anthony Picard