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HDM: il faut agir et vite!

Edition N°27 - 10 juillet 2019

Victime d’un méchant coup de chaud, l’Hôpital de Moutier (HDM) a plus que jamais besoin de soins intensifs pour se remettre d’aplomb. Pas de panique. Il y a du (beau) monde pour courir à son chevet. On en veut pour preuve le quatuor de choc qui s’est présenté devant la presse vendredi dernier, soit Thierry Charmillot, directeur de l’H-JU; Jacques Gygax, président du conseil d’administration de l’H-JU; Anthony Picard, président du conseil d’administration de l’HJB et Dominique Sartori, directeur de l’HJB (de gauche à droite). But de cette démarche: présenter le mode opératoire utilisé pour la deuxième phase de ce projet visant à assurer la pérennité du site hospitalier prévôtois. (photo ldd)

Tirer sur une ambulance avant même sa première mise en circulation, ça ne tient pas la route. Dénigrer un projet hospitalier minutieusement examiné par des spécialistes de la santé qui connaissent parfaitement les réalités du terrain non plus. Que chacun ramène sa science là où il en a les compétences et tout le monde s’en portera mieux. Tel est en substance le message délivré vendredi dernier par les dirigeants de l’HJB et de l’H-JU qui vont désormais mener une étude de faisabilité sur le modèle qui permettra d’assurer la pérennité du site prévôtois de l’Hôpital du Jura bernois. Les travaux de cette deuxième phase s’étendront jusqu’à la fin de l’année 2019 et les conclusions finales sont attendues au plus tard pour le début de l’année 2020. 

Le scénario d’un hôpital intégré avec des activités de santé mentale, des prestations ambulatoires spécialisées au sein d’une polyclinique, une unité de médecine interne et un secteur pour la prise en charge de la personne âgée est le seul qui permet de pérenniser le site hospitalier de Moutier. C’est ce constat qui est principalement ressorti de la conférence de presse organisée vendredi dernier en présence des directeurs de l’HJB Dominique Sartori et de l’H-JU Thierry Charmillot ainsi que du président du conseil d’administration de l’HJB Anthony Picard et du président du conseil d’administration de l’H-JU, Jacques Gygax. Mais avant de se pencher sur la suite des travaux à entreprendre lors de la deuxième phase du projet, un coup d’œil dans le rétroviseur s’impose. 

Et la piste du partenaire privé? 

Chargé par la tripartite (Confédération, Canton de Berne et Canton du Jura) d’identifier les pistes concrètes en vue de pérenniser l’Hôpital de Moutier (HDM) et cela indépendamment de la question institutionnelle, le groupe de travail intercantonal a procédé à une analyse des prestations médicales, de soins, de «support», dont l’hôtellerie) du site de Moutier, en tenant compte des tendances évolutives en rapport avec les besoins de la population. Au terme de l’évaluation, il est apparu que le scénario d’un hôpital intégré est la seule solution pour assurer la pérennité de l’Hôpital de Moutier. Les professionnels de la santé, les spécialistes en psychiatrie, les responsables de l’HJB et de l’HJU (directions et conseils d’administrations) se sont unanimement prononcés en faveur de cette nouvelle orientation à donner à l’Hôpital de Moutier.  Les remarques formulées par le Conseil-exécutif, notamment celle du développement de l’offre somatique, la piste du partenaire privé ou celle de la solution biennoise, qui n’entraient pas initialement dans le cahier des charges du Groupe de travail intercantonal, seront traitées par les dirigeants des deux hôpitaux de soins aigus. 

Qualité rime avec proximité 

Lors de la conférence de presse du vendredi 5 juillet dernier, il a été relevé que l’objectif était d’offrir à la population des services ambulatoires et stationnaires de qualité et de proximité. En regroupant les francophones des cantons de Berne et du Jura, la couverture médicale peut être garantie pour une population de 187’000 habitants. Les travaux de cette deuxième phase seront scindés en plusieurs volets: 

– Elaboration d’un business plan avec plusieurs variantes à l’appui

– Rapport sur les transformations architecturales et investissements à prévoir            

– Redéfinition du futur statut des collaborateurs

– Rapport sur la valeur financière du site et sur une répartition du capital-actions

Sous la responsabilité de leur conseil d’administration respectif, les dirigeants de l’HJB et de l’H-JU assureront la direction du projet. Les présidents et directeurs généraux ont la possibilité de solliciter différents spécialistes internes et externes, notamment pour peaufiner la piste du «Réseau intercantonal de santé mentale.»

Les travaux de la deuxième phase s’étendront jusqu’à la fin de l’année 2019 et les conclusions finales seront au plus tard disponibles au début de l’année 2020. 

Olivier Odiet

Les perles de la discussion

«Personne ne va nous apprendre notre métier.» Dominique Sartori

«On ne peut pas localiser des patients dans un hôpital qui n’existe pas.» Anthony Picard à propos de la piste biennoise préconisée par le Conseil-exécutif.

«Le groupe de travail était composé de spécialistes du terrain et pas de consultants débarqués de la planète Mars.» Thierry Charmillot

«Pour assurer la pérennité du site de Moutier, il faut rapidement s’attaquer aux chiffres. Le temps presse.» Jacques Gygax 

Victime d’un méchant coup de chaud, l’Hôpital de Moutier (HDM) a plus que jamais besoin de soins intensifs pour se remettre d’aplomb. Pas de panique. Il y a du (beau) monde pour courir à son chevet. On en veut pour preuve le quatuor de choc qui s’est présenté devant la presse vendredi dernier, soit Thierry Charmillot, directeur de l’H-JU; Jacques Gygax, président du conseil d’administration de l’H-JU; Anthony Picard, président du conseil d’administration de l’HJB et Dominique Sartori, directeur de l’HJB (de gauche à droite). But de cette démarche: présenter le mode opératoire utilisé pour la deuxième phase de ce projet visant à assurer la pérennité du site hospitalier prévôtois. (photo ldd)