Encadré par le centre vaudois Agrilogie, l’Ecole d’Agriculture du Valais, la Fondation Rurale Interjurassienne (FRI), et soutenu par l’agence nationale Movetia (échange et mobilité), ce programme visait à former et échanger avec de jeunes agriculteurs de Côte d’Ivoire en Afrique de l’Ouest et du Cameroun en Afrique centrale. Clément avec ses collègues suisses a ainsi plongé dans l’univers de l’entrepreneuriat agricole.
Une occasion unique
Cette opportunité a germé lors d’une rencontre fortuite avec Fabrice Berret, de la FRI. Séduit par la perspective d’enrichir ses compétences et de découvrir de nouvelles pratiques agricoles, Clément a saisi ce programme comme une chance inouïe d’élargir ses horizons professionnels et de satisfaire sa curiosité culturelle. Ainsi, poussé par la volonté de Movetia de promouvoir l’apprentissage par l’expérience directe et l’échange de connaissances, il a entrepris ce voyage formatif qui a été déterminant dans sa carrière d’agro-commerçant.
Une terre fertile
Le stage a commencé par une formation théorique de trois jours à Abidjan, suivie d’un travail pratique dans le centre du pays. Clément et ses collègues ont été répartis en groupes internationaux, ce qui a stimulé des échanges culturels et méthodologiques riches. En visitant les petites exploitations agricoles ivoiriennes, le commerçant de Tavannes a été marqué par les méthodes de travail locales. « La terre est très fertile dans ce pays. Tout y est travaillé à la main, sans mécanisation », a-t-il constaté. L’élaboration d’un business plan pour la culture d’aubergines s’est révélé être l’un de ses projets majeurs, mettant en valeur ses compétences en marketing.
« Ce stage a été une révélation. J’ai découvert l’agriculture sous un autre jour. L’engagement et le courage des jeunes agriculteurs ivoiriens, qui avancent sans soutien étatique, m’ont profondément marqué. Leur bonne humeur malgré les défis est très inspirante », a-t-il partagé. Clément a également noté que la déforestation est un problème important en Côte d’Ivoire. Néanmoins, l’agriculture reste un secteur vital de l’économie, contribuant significativement à la production alimentaire et aux revenus du pays.
Le pays du gingembre
La Côte d’Ivoire regorge de produits comme le gingembre, les oignons, la noix de cajou, l’arachide, les haricots et bien d’autres. « Ici, les jeunes aspirent à contribuer au développement de leur patrie. Ils ont une grande confiance en leur pays », a souligné Clément. On devrait y prendre de la graine…
Roland J. Keller
Simon Willy aussi dans le coup
Ce programme de stage a pour ambition première de renforcer les compétences et qualités d’un entrepreneur dans le domaine agricole, tout en offrant une riche expérience humaine. Au cœur de cette aventure, Simon Willy, qui gère avec son père la ferme familiale à La Ferrière, a été particulièrement touché par la créativité et l’esprit d’initiative des agriculteurs ivoiriens. Tout comme Clément Geiser, le jeune agriculteur de 22 ans a admiré leur capacité à innover. Pour la troisième et ultime phase de ce projet agricole, un stage similaire est prévu fin avril 2024 au Cameroun, plus précisément à l’Institut Agricole d’Obala.
(rke)
