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« Je n’étais pas riche, mais heureux ! »

Edition N°34 – 21 septembre 2022

Charles-André Geiser : un pasteur-journaliste qui a fait du chemin avant de s’installer durablement dans son village natal. (photo oo)  

Né le 10 septembre 1946 au Fuet, Charles-André Geiser retrace les années d’une enfance modeste mais heureuse passée dans ce village qui s’est considérablement développé via la réalisation de nouveaux quartiers. Cet essor s’est traduit par une nette augmentation démographique, le Fuet recensant 210 habitants en 1950 contre près de 340 en 2020. C’est avec un bel enthousiasme que ce pasteur-journaliste à la retraite active brosse le portrait d’un village qui a toujours pris une grande place dans son cœur. D’où son retour aux sources en 1987 après un périple de quelques années en Côte d’Ivoire. Rencontre avec un personnage hors normes qui savoure la vie par le biais de rencontres passionnantes. Sera-t-il rassasié un jour ? Permettez-nous d’en douter… 

C’est tout simplement parce qu’il aime les gens que Charles-André Geiser est apprécié partout où il passe. Et Dieu sait si ce pasteur-journaliste a fait du chemin. En Europe, d’une part, et en Afrique d’autre part. Sa vie professionnelle et familiale ayant déjà été relatée en long et en large dans ces colonnes, on évitera de se répéter en mettant spécifiquement l’accent sur le regard qu’il porte à l’égard de son village natal. « Depuis l’époque de mon enfance, Le Fuet a beaucoup changé », explique-t-il. « En ce temps-là, on dénombrait trois magasins d’alimentation, dont un faisait également office de fromagerie, une poste, une forge, un atelier de sellerie-tapisserie, le restaurant Guillaume Tell, un tea-room, un garage pour vélo et moto, une station d’essence, un vendeur de meubles et de nombreux agriculteurs qui travaillaient avec les chevaux, les tracteurs étant encore inexistants. 

En bob jusqu’à Saicourt !

La grande différence entre cette époque et aujourd’hui réside au niveau de la circulation, qui était infime. Des jeunes du village avaient construit un bob d’environ 4 mètres de long et ils étaient douze à bord à crier à tue-tête lors de magnifiques descentes qui les emmenaient jusqu’à Saicourt. Pour la petite histoire, c’est moi qui ai hérité ce bob de mon beau-frère et je l’ai utilisé entre 15 et 18 ans. »     

Issu d’une famille de six enfants (trois filles et trois garçons), Charles-André Geiser a passé toute sa jeunesse à taper dans un ballon ou à courir à travers les pâturages. « Durant la mauvaise saison, je jouais au « Mécano ». C’était une occupation à la fois ludique et instructive puisqu’il fallait imaginer les engins qu’on façonnait en vissant des pièces.Vous savez, je n’étais pas riche, mais j’ai vécu une enfance heureuse puisque je n’ai jamais manqué de nourriture ni de vêtements. » 

Vaste palette de distractions 

Charles-André Geiser précise encore que Le Fuet s’est développé au fil des années avec l’extension des Vieux Chemins, où se situe sa maison familiale, ainsi que l’implantation de nouveaux quartiers comme Bout de Bise ou Les Féverges, par exemple. 

Le Fuet, Bellelay ainsi que les hameaux de La Bottière et de Montbautier font partie de la commune de Saicourt, dirigée de main de maître par le maire Markus Gerber. La vie associative empreinte de dynamisme et de vitalité ainsi que des manifestations bien ancrées dans les esprits comme la Fête de la Tête de Moine permettent aux habitants de se distraire dans un magnifique écrin de verdure où sérénité et authenticité ne sont pas de vains mots. Le paradis, quoi !      

Olivier Odiet    

Charles-André Geiser : un pasteur-journaliste qui a fait du chemin avant de s’installer durablement dans son village natal. (photo oo)