Le vendredi 14 juin dernier, ce sont le rose, mais surtout le violet, qui dominaient au passage du Centre où près de deux cents personnes s’étaient rassemblées. Un pique-nique tiré du sac et une ambiance bon enfant ont marqué ces instants de solidarité féminine. La conseillère municipale Claire-Lise Coste s’est adressée aux femmes de tous âges présentes, mâtiné de quelques messieurs.
C’est Christine Hirschi qui a tout d’abord salué et remercié l’assistance avant de passer la parole à la conseillère municipale Claire-Lise Coste qui a passé en revue les principales revendication de cette journée revendicative, en formulant d’emblée que de nombreux droits des femmes ne sont pas encore acquis. Elles doivent faire face aux discriminations, aux stéréotypes ou aux grossièretés sur leur lieu de travail, à la maison ou sur les réseaux sociaux, et qu’il est temps de remettre l’humain au centre des préoccupations. Elle a encore évoqué le viol et les violences que les femmes migrantes subissent, rappelé que le droit de vote des femmes ne date que de 1971 et que l’égalité salariale est loin d’être réalisée, qu’il faut partager les travaux domestiques et d’éducation. Un congé paternité pourrait y contribuer. Elle a encore relevé que les femmes sont contraintes dès l’enfance à s’identifier à des modèles figés, que la société véhicule des représentations stéréotypées des rôles de genre et les encourage à se lancer en politique. Elle souhaite une société solidaire, respectueuse et équitable.
Ses propos ont été agrémentés et entrecoupés par sa fille, Florine, qui a chanté, a capella, les paroles du poète Jean Ferrat: la femme est l’avenir de l’homme. Ces dames se sont ensuite rendues à Delémont où avait lieu la grande manifestation régionale.
Texte et photo: Claude Gigandet