Culture

La politique écartée pour favoriser l’inclusion

Edition N°23 - 14 juin 2023

Assister gratuitement à un concert du groupe Manau, représenté ici par son chanteur Martial Tricoche, est une véritable aubaine. (photo ldd)

Répété plusieurs fois lors du point presse organisé le vendredi 2 juin, le mot inclusion en dit long sur l’envie des organisateurs de rompre avec la politique lors du Festival de la Liberté et permettre ainsi à tous les Prévôtois de se sentir concernés par cet événement estival incontournable en Prévôté. Au-delà des aspects festif et culturel de ce festival, le souhait d’intégrer les différents acteurs de la ville, dont les restaurateurs qui proposeront diverses animations et cuisines du monde, s’est concrétisé de la plus belle des manières. Vous l’aurez compris : après une première édition couronnée de succès en 2022, le comité d’organisation a vu les choses en grand pour cette acte II très prometteur.  

Donner de la visibilité aux artistes de la région 

« L’année dernière, nous avions attiré quelque 2500 personnes. Aussi, pour cette cuvée 2023, nous espérons qu’un millier de fêtard supplémentaire investisse la ville », signale Nicolas Terreaux. C’est Simon Willemin, guitariste jurassien de 24 ans, qui aura l’honneur d’ouvrir le bal, dès 18 h. Imbibé des grands noms du rock’n’roll, du blues et de la musique country, son « one-man band », mêlant chant et harmonica, combine ainsi classiques du genre rudement rodés et compositions originales. Dès 20 h, Simon Willemin s’effacera au profit de Rubis and the Mirabels, groupe régional formé en décembre 2019, aux influences diverses : soul, funk, pop, electropop et groove. Auteurs-compositeurs de leurs musiques, tous les membres du groupe participent à la création des morceaux. 

Manau pour faire jaillir l’étincelle du délire 

L’exercice visant à dénicher une tête d’affiche pour un festival n’est pas forcément une sinécure, différents paramètres devant être pris en compte pour toucher sa cible en plein cœur après avoir passé les différents critères de sélection en revue. « Au hasard d’une discussion, j’ai appris que Manau s’était produit à Bex, alors je me suis dit pourquoi pas Moutier ! » s’exclame Jonas Girardin. Une intuition qui ne l’a pas trahi, la tentative de confier la tête d’affiche au groupe breton s’étant avérée fructueuse. Proposer au public des artistes de cette notoriété dans le cadre d’un festival gratuit est une véritable aubaine qui ne manquera pas de marquer les esprits ne serait-ce qu’au moment où les tubes indémodables « La Tribu de Dana » et « Mais qui est la belette ? » résonneront aux oreilles des festivaliers. Pour conclure la manifestation en beauté, DJ Activité et DJ Alan J animeront la fin de soirée dès 1 h du matin. On évitera toutefois d’émettre un pronostic sur l’heure qui signifiera la fin de leurs prouesses pour éviter d’être trop éloigné de la réalité. 

Olivier Odiet            

Festival de la Liberté,
samedi 17 juin, dès 18 h,
en vieille ville de Moutier.

Entrée libre.

Assister gratuitement à un concert du groupe Manau, représenté ici par son chanteur Martial Tricoche, est une véritable aubaine. (photo ldd)