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La virtuosité tient le haut du pavé !

Edition N°30 – 24 août 2022

L’angle avec lequel Simon Romang aborde le rôle d’apprentis-parents laisse une grande place à la dérision. (photos ldd)

La programmation du 2e semestre du centre culturel Le Royal, à Tavannes, met en scène une belle brochette de virtuoses issus du théâtre, de la musique et de l’humour. Présentation des mois de septembre et octobre. 

Simon Romang, samedi 17 septembre (20 h 30). Après son spectacle Charrette joué au Royal au sortir du confinement, revoici Simon Romang avec Poussette. De la grossesse de sa compagne à son nouveau rôle de papa, Simon Romang s’empare de thématiques qui ont été abordées de nombreuses fois par des humoristes femmes, mais rarement par des hommes. Les anecdotes sont nombreuses et souvent drôles… enfin, avec un peu de recul. Et on rigole de la folle aventure inhérente au rôle d’apprentis-parents. 

Monnin, Girardin & Schwimmer, dimanche 25 septembre (17 h). La soprano suisse Carlyn Monnin est diplômée de l’Institut de Ribaupierre à Lausanne pour le piano et du Conservatoire de Delémont pour le chant. Elle enseigne ces deux disciplines à Porrentruy. Son répertoire s’étend du baroque au contemporain, en passant par la musique sacrée, l’oratorio, le lied et l’opéra. Le baryton Vincent Girardin, s’est pour sa part formé aux USA, en Belgique et en Suisse. Ensemble ils nous proposent Beau voyage, Belle époque accompagnés par la pianiste Dominique Schwimmer, elle aussi virtuose établie à Delémont. Le trio jurassien a choisi pour ce spectacle, la période musicale qui s’étend de la deuxième moitié du 19e siècle jusqu’à la Première Guerre mondiale. Rendez-vous avec Debussy, Fauré, Satie, Poulenc… 

Stockholm Syndrome et Middlecage, samedi 1er octobre, (21 h). Originaire du Jura bernois et fondé fin 2003, le groupe Middlecage a fait beaucoup parler de lui dans les années 2005-2009, enchaînant près de quatre-vingts concerts dans de nombreuses salles et festivals du pays. Middlecage revient avec un nouveau répertoire et aura à cœur de reprendre quelques-uns de ses anciens titres sur scène. Cette belle bande de désormais quadragénaires décomplexés et gonflés à bloc varie ses compositions entre passages calmes et tempétueux, dans un registre toujours fondamentalement rock ! En première partie de soirée, Stockholm Syndrome placera déjà la barre haut. Les membres du groupe neuvevillois représentent bel et bien une vague nouvelle dans le monde du rock alternatif. Influencés par Radiohead, Muse ou Slipknot mais aussi par la musique classique, Liszt, Chopin, ces jeunes artistes décollent et ne sont pas près d’atterrir de sitôt ! 

Cinzia Cattaneo, samedi 8 octobre (20 h 30). Cinzia Cattaneo, avec à son actif le Montreux Comedy Festival, fait partie de la nouvelle vague du stand-up suisse romand. La jeune femme première gagnante du Morges-sous-Rire en 2019 débarque à Tavannes après avoir affronté Paris ce printemps. Pendant une heure de stand-up brut et piquant, Cinzia ironise et se questionne sur des grands sujets tels que la confiance en soi ou encore l’électroménager. Vous apprendrez qu’elle est un peu sado, un peu clepto, un peu maso et qu’elle se frotte au langage des signes parce que sa mère est moitié italienne moitié malentendante. La comédienne reste toujours fidèle à elle-même ; tantôt corrosive et sans scrupule, tantôt vulnérable et touchante. 

Junior Tshaka, samedi 29 octobre (21 h). Passionné de reggae depuis son adolescence, Junior Tshaka a métissé ses influences au fil des ans. Il donne ainsi à ses chansons une couleur originale, énergique et dansante. Même si le Covid a freiné son élan, il lui a aussi donné le temps de retrouver une fibre militante qui s’était un peu diluée avec les années. Convaincu du langage universel de la musique, il a passé deux décennies à parcourir l’Afrique, l’Amérique du Sud, l’Asie et l’Europe. Au-delà de ses textes pourtant en français, il parvient à créer des moments de partage avec le public. « La musique me permet de communiquer avec des gens à l’autre bout du monde et de vivre des choses impossibles à vivre en société, dans laquelle il y a trop de barrières : les langues, les complexes et les niveaux sociaux. »

(cp-oo) 

 

L’angle avec lequel Simon Romang aborde le rôle d’apprentis-parents laisse une grande place à la dérision. (photos ldd)