Hervé Gullotti a de l’ambition. Historien, journaliste, chancelier municipal, député au Grand Conseil bernois, co-président du PSJB et vice-président du PSBE, le Tramelot avance ses pions. Pour les élections cantonales de 2022, il veut briguer un siège au Conseil-exécutif et entend ravir le siège de l’UDC Pierre Alain Schnegg.
Quelle est votre motivation profonde d’aller jusque-là ? « J’ai déjà fait un bon bout de chemin et je suis reconnaissant d’avoir obtenu la confiance du parlement. C’est une expérience extraordinaire. Aller plus loin m’offre une opportunité », a-t-il souligné lors d’une conférence de presse en ligne le 18 novembre dernier dirigée par Mario Bernarsconi, membre des Jeunesses socialistes et du Parti socialiste romand de Bienne (PSR), grâce à l’application Zoom. Le Tramelot se met ainsi à disposition de son parti pour briguer un siège au Conseil-exécutif : « Je ne fais juste que proposer ma candidature et c’est aussi un défi politique que de mener une campagne. » A la tête d’une administration de plus de 50 employés en tant que chancelier municipal, il s’investit également dans le développement culturel de Tramelan. Soucieux de l’environnement, il milite pour que les prestations soutenues par l’Etat et offertes à la population soient maintenues : « Comme à La Poste qui déserte nos petites localités ou aux transports publics, notamment la réhabilitation des trains de nuit et le maintien du transport des marchandises dans notre région. »
Porter les valeurs de la gauche au plus haut
Le futur candidat se sent prêt à porter les valeurs de la gauche au plus haut point des responsabilités cantonales. « Hervé Gullotti connaît bien les défis auxquels la cité seelandaise fait face. Il saisit les préoccupations des francophones hors du Jura bernois et raisonne de manière globale afin que l’ensemble de la population francophone du canton de Berne trouve son compte », considère Samantha Dunning, députée au Grand Conseil et coprésidente du PS Bienne. Avis partagé par Elisabeth Beck, présidente du Conseil de ville de Saint-Imier, membre PS du Conseil du Jura bernois et membre de la section PS du Haut-Vallon : « Oui, il peut apporter une voix prépondérante aux habitants du Jura bernois. De nombreuses motions et interpellations déposées durant cette législature ainsi que la maitrise de ses dossiers le prouvent. »
Un programme qui lui est cher : la santé
Hervé Gullotti défend aussi ce qui lui est cher, la santé. Il a proposé que le Jura bernois soit intégré dans le programme de dépistage du cancer du côlon de l’Association BEJUNE en lien avec le mandat des cantons du Jura et de Neuchâtel. Par ailleurs, il a défendu les femmes souffrant de problèmes de grossesse extra-utérine ou non évolutive ainsi que celles victimes de fausses-couches afin qu’un remboursement par les assurances soit garanti. Des considérations qui touchent également Ursula Zybach, conseillère municipale PS à Spiez, ancienne présidente du Grand Conseil bernois : « Hervé Gullotti est maintenant bien accepté et considéré, comme 1er vice-président du Grand Conseil. Il sera élu président du Parlement en juin prochain, suivant ainsi mes traces. Il apporte avec lui non seulement les qualifications nécessaires pour la fonction de président du Grand Conseil, mais aussi celles de membre du Conseil de gouvernement. C’est un Bernois à l’esprit urbain et ouvert, avec une attitude terre à terre ! » Toutes ces qualités suffiront-elles à convaincre ? Réponse dans 16 mois !
Roland J. Keller