Objectif de cette soirée organisée en prévision des élections fédérales du 22 octobre : fédérer, informer, débattre. Pour sensibiliser les citoyens et les politiciens aux divers problèmes agricoles, notamment la coexistence avec les prédateurs, des personnalités telles que Markus Gerber (UDC), Tom Gerber (PEV), Selena Metthez (Vert’libéraux) et Maurane Riesen (PS) ont pris part à la discussion lors de la première partie des débats, puis Manfred Bühler (UDC), Virginie Heyer (PLR), Cyprien Louis (Vert-e-s), Sandra Roulet (PS) et Simone Schnegg (UDF) pour la seconde discussion.
Défis agricoles et énergétiques
Lors de l’ensemble des discussions modérées avec maîtrise par Claudia Nuara, de TeleBielingue, divers problèmes sont revenus à plusieurs reprises sur la table, dont la promotion du local pour remplacer l’importation et augmenter le salaire des agriculteurs. Le débat au sujet des énergies renouvelables a suscité l’intérêt du public sur un point : on parle des éoliennes, des panneaux photovoltaïques ou encore de l’hydraulique, mais jamais des panneaux solaires thermiques. Mais parmi tous ces thèmes, c’est quand même la question du loup qui a captivé l’attention, éclipsant d’autres sujets et reflétant des passions et des peurs profondes.
L’animal a ainsi dominé la conversation, symbolisant les défis uniques auxquels sont confrontés les agriculteurs dans la région. Les mesures de prévention ont été au cœur de l’attention, avec des expressions fortes du public lors des questions telles que : « Vous allez droit dans le mur ! » et « Presque dix millions de francs, c’est honteux ! » Certains candidats ont exprimé leurs opinions divergentes sur la question. Cyprien Louis a plaidé pour une coexistence équilibrée avec le loup, tandis que Virginie Heyer a prôné une approche plus agressive. En bref, les opinions variées ont reflété la recherche de solutions face au prédateur.
Expression profonde des valeurs
Cette soirée a ainsi servi de forum pour une exploration profonde des valeurs, des peurs et des espoirs d’une communauté liée à la terre. Le loup, plus qu’un simple animal, est devenu un symbole des tensions entre la nature et l’homme. Comme l’a si bien résumé un participant : « Le loup nous défie de trouver un équilibre, non seulement avec la nature, mais aussi entre nous. »
Roland J. Keller