Actualités, Portraits, Sport

Le souvenir de Jappeloup en live !

Edition N° 8 – 5 mars 2025

Partager des moments d’échange avec Pierre Durand est un privilège à ne pas rater le jeudi 13 mars à l’Auberge de Bellelay. (photo ldd)

L’échec, nous l’avons tous connu un jour où l’autre. Il peut nous rendre plus fort ou plus fragile en fonction de nos caractères. Dans le cas qui nous occupe, soit Pierre Durand, le fait de trébucher n’a pas eu de répercussion néfaste, bien au contraire, sa chute l’ayant conduit quatre ans plus tard au titre de champion olympique de saut d’obstacles à Séoul en 1988. Plus qu’une simple chute, il s’agissait en fait d’une humiliation suprême. Souvenez-vous. Lors des Jeux olympiques de Los Angeles, en 1984, son cheval Jappeloup, alors âgé de 9 ans, refusa un obstacle. Son cavalier s’est retrouvé projeté à terre de l’autre côté de l’obstacle, les rênes et la bride lui sont restés entre les mains pendant que son cheval s’enfuyait vers les écuries devant les caméras du monde entier. Certains ne s’en seraient jamais remis. Pierre Durand, lui, a remis le pied à l’étrier en travaillant encore plus fort pour s’offrir un cadeau royal : un titre de champion olympique avec ce même Jappeloup, en 1988, aux Jeux olympiques de Séoul. Du statut de zéro à celui de héros, la frontière est donc parfois ténue. D’abord épinglé sans ménagement par les médias, le cavalier français s’est retrouvé d’un jour à l’autre sous le feu des projecteurs. Pour l’anecdote, son cheval Jappeloup a même été reçu comme invité d’honneur sur le plateau du journal télévisé présenté par Yves Mourousi. Cheval hongre bai brun de petite taille (1 m 58 au garrot), Jappeloup n’avait ni le physique, ni les allures, ni les origines pour jouer dans la cour des grands. Et pourtant, il reste aujourd’hui dans toutes les mémoires collectives. Pour sa mise à la retraite, en 1991, un jubilé a été organisé au Champ-de-Mars à Paris, au pied de la tour Eiffel, avec une compétition de saut d’obstacles ayant réuni les vingt-cinq meilleurs cavaliers du moment. Le cheval décéda le 5 novembre 1991, soit deux mois plus tard, âgé de seulement 16 ans, des suites d’un arrêt cardiaque. 

Un palmarès bluffant  

Le portrait du cheval brossé, on va s’intéresser de plus près à son mythique cavalier, Pierre Durand, qui présentera une conférence-débat à l’Auberge de Bellelay, le jeudi 13 mars. 

Né le 16 février 1955 à Saint-Seurin-sur-l’Isle, il a remporté sa première médaille (argent) aux Championnats de France cadets en 1969. Médaillé d’or aux Championnats de France en 1982, son ascension vers le sommet de la hiérarchie se confirme en 1986 avec une médaille de bronze par équipe aux Championnats du monde et une médaille d’or aux Championnat de France. S’ensuit alors le début d’une impressionnante moisson de médailles avec Jappeloup de Luze.
– 1987 : médaille d’or en individuel et d’argent par équipe aux Championnats d’Europe
– 1988 : médaille d’or en individuel et de bronze par équipe aux Jeux olympiques de Séoul
– 1989 : médaille d’argent par équipe aux Championnats d’Europe
– 1990 : médaille d’or par équipe aux Championnats du monde de Stockholm

Sur un ton subtil et léger

Invité à s’exprimer sur la nature de la conférence qu’il donnera à Bellelay, avec François Vorpe dans le rôle de modérateur, Pierre Durand nous a réservé un accueil cordial au téléphone juste avant de rejoindre les pistes de ski à Verbier : « Il faut d’abord savoir que l’objectif de me retrouver devant le public pour parler de mes expériences de cavalier ne s’apparente pas à un long monologue. » Le but, c’est donc de pouvoir échanger avec les gens spontanément et de manière interactive. En principe, ces échanges sont scindés en deux volets bien distincts.
– 1 : avec les passionnés du monde du cheval qui sont friands de réceptionner les anecdotes glanées durant sa carrière de cavalier
– 2 : avec les patrons d’entreprise dont il captera aisément l’attention en abordant le thème « comment rebondir après un échec ». 

En guise de conclusion, Pierre Durand se réjouit de partager avec les membres de l’auditoire les émotions de l’univers du sport, qui l’ont envahi sur le terrain ou dans les coulisses, sur un ton subtil et léger.     

Il est possible de réserver une table à l’Auberge de Bellelay pour manger avant la conférence (dès 19h) ou après la conférence (env. 21h30).   Olivier Odiet

Conférence Pierre Durand, «Jappeloup», Auberge de Bellelay, Salle La Noz, L’Abbaye 1, 2713 Bellelay. Débat – séance dédicace. 

Entrée libre. Renseignements: 079 250 39 04 

La relation fusionnelle que Pierre Durand entretenait avec Jappeloup ne pouvait que déboucher sur des succès probants. (photo ldd)

Partager des moments d’échange avec Pierre Durand est un privilège à ne pas rater le jeudi 13 mars à l’Auberge de Bellelay. (photo ldd)