La 19e course pédestre de cinq étapes La Juracime a enregistré durant quatre jours ce week-end de Pentecôte une participation internationale grandissante avec des Belges venus en force !
La Juracime ? C’est un peu le Tour de France en miniature… à pied. Des étapes, des montées, des descentes, des efforts, des récompenses. La première étape, Tavannes-Montoz-Werdtberg (7 km). La deuxième, Moutier-Tour de Moron-Les Genevez (21 km). La troisième, Les Genevez-Les Reussiles-Tramelan (7 km). La quatrième Orvin-Chasseral (19 km) et la dernière, Mont-Soleil-Tavannes (23 km). Rien que ça ! En quatre jours : du vendredi 26 au lundi 29 mai, ce week-end de Pentecôte, les 197 coureurs arrivés ont donc parcouru 77 km avec un dénivelé ascendant de 2’800 mètres.
Demian Schaedler : dur, dur les muscles
Comment arrivez-vous à gérer ces montées-descentes si variées et saccadées ? « C’est très difficile. J’ai donné beaucoup d’efforts de Moutier aux Genevez puis j’ai eu peur musculairement. C’est une gestion. Il ne faut pas se dire, je donne tout sur une étape. Ce n’est pas possible. Il faut essayer de courir une allure moyenne et de tenir le rythme », concède Demian Schaedler, vainqueur au scratch. Vous êtes plutôt marathonien ou sprinter ? « Mes distances sont entre 20 et 50 km », souligne encore le coureur de Saint-Imier qui a gagné le marathon de Verbier en 2021.
Romane Gauthier : de courtes endurances
Romane Gauthier, la gagnante chez les dames, partage cet avis. « Tout est basé sur la récupération. J’ai bénéficié de massages réguliers, je me suis réhydratée, j’ai bien mangé et j’ai consacré du temps au footing après chaque étape. Pas simple quand même », a souligné la Franc-Montagnarde qui mise plutôt sur l’endurance. « Oui, mais entre 10 et 20 km et jamais au-delà de 30 km », ajoute-t-elle. Et l’étape la plus coriace ? « Cette dernière, car j’ai beaucoup de peine à la descente et à plat. Mon truc, c’est quand même la montée. »
Peut-être la 20e Juracime en 2024
Yves Diacon, coordinateur de la Juracime se félicite du succès total de cette édition 2023, qui a marqué le retour de la course après une pause de quatre ans due à la pandémie. Cependant, il reste prudent quant à l’avenir : « Le comité va se retrouver en septembre prochain. On fera le bilan et verra si on repart dans deux ans pour la 20e Juracime… ou pas. »
Un fait marquant de cette édition a été la présence significative de participants venus de Belgique. « Ils étaient précisément soixante-huit et ont tous passé la nuit dans le gymnase ! » relève encore le coordinateur. Ces sportifs belges semblent avoir succombé au charme des sommets de la chaîne jurassienne.
Roland J. Keller
www.lajuracime.ch
Classement scratch
Dames. 1. Romane Gauthier (Le Noirmont), 6h22’08.5’’. 2. Eleonore Paupe (Les Breuleux), 6h30’41.2’’. 3. Linda Hüppi (Brügg), 6h41’54.0’’. 4. Dorota Kosinska (Belgique), 6h46’19.4’’. 5. Céline de Clippele (Belgique), 7h00’56.9’’. 6. Vanessa Aellig (Bassecourt), 7h10’29.4’’. 7. Elodie Dancette (Belgique), 7h14’34.1’’. 8. Laura Beaussart (Belgique), 7h15’02.3’’. 9. Klasina Brunott (Sceut), 7h25’’08.0’’. 10. Mavi Garcia (La Chaux-des-Breuleux), 7h38’08.0’’. (68 classées)
Hommes. 1. Demian Schaedler (Saint-Imier), 5h26’40.6’’. 2. Philippe Beuret (Porrentruy), 5h39’50.6. 3. Vincent Wahli (Port), 5h46’17.4’’. 4. François Rouchet (Belgique), 5h48’06.2’’. 5. Christian Schneeberger (Brügg), 5h50’20.6’’. 6. Matthieu Bandelier (Courfaivre), 5h53’24.7’’. 7. Jean-Luc Choffat (Soubey), 6h08’41.5’’. 8. Roger Kaufmann (Uster), 6h09’22.7’’. 9. Valentin Isler (La Cibourg), 6h 10’50.4’’. 10. Laurent Kottelat (Courtételle), 6h11’31.0’’. (129 classés)
