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Les chiffres peuvent aussi mentir

Edition N°15 - 16 avril 2020

En date du 6 février 2020, l’Association «Sauvez l’Echelette» déposait une pétition contre le projet éolien des Quatre Bornes. Les autorités de Sonvilier tiennent à préciser quelques éléments concrets.

Premièrement, en affirmant que «les riverains du projet refusent que cette installation vienne mettre en péril le patrimoine naturel et paysager du Chasseral», et plus loin que «le projet fait donc pour ainsi dire l’unanimité contre lui» parmi les riverains, le comité pétitionnaire va vite en besogne. Il omet volontairement les habitants de La Joux-du-Plâne, territoires de Val-de-Ruz et de Sonvilier confondus, qui sont les initiateurs du projet, ainsi qu’une partie des habitants de la Montagne de l’Envers et leurs familles qui soutiennent ouvertement le parc éolien. 

Quant à la mise en péril du patrimoine naturel et paysager du Chasseral, et plus loin le danger pesant soi-disant sur la reconnaissance fédérale du Parc, les autorités municipales de Sonvilier soulignent trois éléments : 

– primo, les études approfondies menées pour l’établissement du Plan de quartier ont impliqué dès le départ les associations de protection de l’environnement, qui n’ont déposé aucune opposition durant la publication. De surcroît, au terme de l’étude du dossier, il a été décidé de retirer l’éolienne E11 initialement prévue; après une pesée d’intérêts, les initiateurs l’ont jugée trop proche des habitations et du marais des Pontins. 

– secundo, le Parc Chasseral vient de recevoir le soutien massif (107 voix, contre 3 oppositions et 3 abstentions) du Grand Conseil neuchâtelois, lequel a doublé sa participation financière pour la période 2020-2024. 

– tertio, le Parc régional Chasseral lui-même vient de réaffirmer publiquement sa totale neutralité dans le dossier éolien. Il souligne trois éléments très importants: des éoliennes existaient sur son territoire avant sa reconnaissance fédérale; chaque construction de nouvelle éolienne dans le Parc implique des compensations naturelles et paysagères qui induisent une amélioration de sa richesse, telle que l’exige l’Office fédérale de l’environnement; et plus avant, nous citons les responsables du Parc: «dans tous les cas de figure, le renouvellement de la Charte à l’horizon 2022, pour une période de 10 ans, n’est nullement remis en cause».

Division: accusation infondée

Par ailleurs, les autorités réfutent catégoriquement le reproche qui leur est adressé de diviser la population de la commune, de favoriser un «fossé» entre les habitants de la montagne et ceux du Vallon.

A ce sujet, elles rappellent une fois encore que le projet des Quatre Bornes n’a été initié ni par le Conseil municipal, ni par des habitants du village, mais bien par des agriculteurs domiciliés sur les crêtes. C’est à ces habitants du haut, voisins des éoliennes prévues, que les autorités ont apporté leur soutien.

Pas d’ingérence

Plus loin, les pétitionnaires se préoccupent des personnes habitant la montagne sur les communes de Saint-Imier et de Val-de-Ruz, en regrettant qu’ils n’aient «pas voix au chapitre». Renvoyons donc d’abord les pétitionnaires à la réponse officielle donnée par le Conseil municipal imérien à leur intervention, lequel souligne que le territoire de Saint-Imier n’est pas concerné par ce projet. Nous rappelons que chaque commune dispose de son indépendance dans la gestion de ses affaires respectives.

(cms)