Politique, Portraits

« Les sollicitations fusent de partout ! »

Edition N°45 – 6 décembre 2023

Lucie Noirat : « En matière d’aménagement du temps, je me laisserais vite piéger par les petites tâches à traiter en urgence. » (photo oo)

Au bénéfice d’un master en droit obtenu à l’Université de Lausanne, Lucie Noirat a travaillé durant douze ans en tant que responsable des relations publiques au groupe BNJ. Estimant avoir fait le tour de la question, elle a souhaité relever un nouveau défi professionnel en étant ouverte à tous les horizons et c’est sa maman qui lui a suggéré d’envoyer une postulation pour le poste de chancelière municipale de Tramelan en remplacement d’Hervé Gullotti qui a notamment opéré une reconversion à la mairie. « Tramelan m’a toujours plu. Je pense que je n’aurais pas forcément brigué le même poste ailleurs », confie-t-elle. « J’ai convoité cette place avec la fleur au fusil en étant prête à me lancer dans de nouvelles formations le cas échéant. L’administration publique n’est pas dans mon ADN, c’est vrai, mais le fait de pouvoir apporter une vision différente, avec du recul, en venant du privé n’est surtout pas incompatible avec la fonction. » La grande question qui s’est posée à son arrivée à la chancellerie de Tramelan était de savoir si le poste de responsable des ressources humaines devait être séparé de sa fonction ou pas : « Le Conseil municipal m’a donné six mois pour me déterminer à ce sujet », signale-t-elle. En fait, il fallait trouver une solution pour que le travail lié aux ressources humaines n’engendre pas de répercussions négatives sur les tâches administratives. « J’ai toujours eu la conviction qu’il fallait plusieurs cerveaux pour travailler sur deux choses liées. Dans cet ordre d’idée, c’est le choix d’engager une assistante RH qui a été privilégié », explique-t-elle. Ce poste a été confié à Ileana Tellenbach qui entrera en fonction le 1er janvier 2024. 

Un vrai travail d’équilibriste 

En tant que responsable de l’administration municipale, la mission de Lucie Noirat s’apparente à des tâches de management et de coordination. En fait, elle doit jongler au quotidien entre la gestion de projets à moyen ou long terme et les travaux administratifs immédiats, ce qui n’est pas forcément un équilibre facile à trouver : « En matière d’aménagement du temps, je me laisserais vite piéger par les petites tâches à traiter en urgence. Il est donc primordial de trouver des astuces pour les conduire efficacement en parallèle des projets qui s’inscrivent dans la durée. Vous savez, c’est aussi mon rôle d’opérer une réflexion sur les attentes de nos citoyennes et citoyens afin de les servir au mieux et de leur faciliter la vie. On doit donc penser local, mais également régional pour ne pas rater les trains qui sont en marche. Je pense en particulier à celui du Grand Chasseral, mais aussi à nos villages voisins avec lesquels la création de synergies s’impose. » Parmi les nombreuses attributions confiées à Lucie Noirat s’ajoutent encore la préparation et le suivi des séances du Conseil municipal ainsi que la rédaction du procès-verbal du Conseil général. Bref, c’est un travail très diversifié : « J’ai bientôt bouclé ma première année et je découvre chaque jour de nouvelles choses. Ma phase d’apprentissage est donc encore loin d’être terminée », relève-t-elle. 

Aucun souci d’intégration

Domiciliée à Valbirse, Lucie Noirat n’envisage-t-elle pas de déménager à Tramelan ? « On me pose souvent cette question ! Je suis propriétaire d’une maison à Valbirse et je ne suis pas encore arrivée au terme des rénovations. Je n’ai donc pas l’intention de céder à la précipitation, mais l’idée d’un déménagement reste dans un coin de ma tête. » Si l’on se fie à certaines idées préconçues, il n’est pas forcément évident de s’intégrer à Tramelan, mais dans son cadre professionnel, Lucie Noirat a été accueillie à bras ouverts : « Mes collègues ainsi que les membres du Conseil municipal m’ont réservé une réception très chaleureuse. Ils sont même plutôt fiers de se rendre à une manifestation avec moi. Non, sincèrement, je ne rencontre aucune difficulté en sortant dans ce village. » Déjà sursollicitée dans son travail de chancelière municipale, Lucie Noirat n’éprouve pas encore le besoin de se plonger dans l’effervescence que réservent les fêtes en tous genre : « Je préfère rester dans ma bulle. En fait, je suis assez casanière. Je m’attelle à des travaux de bricolage à la maison et j’aime aussi bien pratiquer la marche. Cela me permet de me vider la tête. » 

Olivier Odiet

Lucie Noirat : « En matière d’aménagement du temps, je me laisserais vite piéger par les petites tâches à traiter en urgence. » (photo oo)