Actualités, Politique

Moutier entache les festivités

Edition N° 10 – 19 mars 2025

Retrouvailles entre militants du camp antiséparatiste avec trois figures emblématiques, soit Guillaume- Albert Houriet, Jean-Pierre Graber (à gauche) et Manfred Bühler (à droite) accompagnés de sympathisants. (photo oo)

Ironie du calendrier, le jubilé du 16 mars s’est tenu quelques jours seulement après le vote des deux Chambres fédérales approuvant la modification des frontières, mettant un terme définitif à la Question jurassienne. Organisée au CIP, à Tramelan, cette manifestation a été mise sur pied par Force démocratique (FD) et le Groupe Sanglier. Pour les milieux antiséparatistes, le plébiscite du 16 mars 1975 est considéré comme l’acte fondateur du Jura bernois. Lors de la partie officielle, glissée entre le café et l’apéritif, c’est Michael Schlappach qui a tenu le rôle de modérateur avec quelques touches d’humour bien senties. Lors de ce jubilé, il a été question de l’identité du Jura bernois après le départ de Moutier. 

Le conseiller d’Etat bernois Pierre Alain Schnegg comme le président de Force démocratique Jean-Pierre Graber ont relevé qu’une ère nouvelle s’ouvrait pour le Jura bernois avec le transfert de la cité prévôtoise. Ils estiment que le projet Avenir Berne romande (ABR) et la marque Grand Chasseral contribueront au développement de la partie francophone du canton de Berne. De son côté, le conseiller national Manfred Bühler a utilisé des mots forts « imposture et trahison » pour symboliser les méthodes utilisées par ses adversaires politiques. Toujours dans un registre musclé, Patrick Röthlisberger, vice-président de Force Démocratique, n’a pas mis de gants, comme à son habitude : « On nous avait dit à l’époque que la Question jurassienne était close et certains ont cru ces paroles. C’était sans compter sur l’esprit revanchard et expansionniste des Jurassiens qui n’a jamais faibli. Il s’agit maintenant de ne pas baisser la garde sachant que dans la couronne prévôtoise, le ver est dans le fruit à Belprahon. N’y voyez-vous pas un relent de 1975 ? » D’autres orateurs se sont exprimés à la tribune sur un ton moins combatif, soit le maire de Tramelan Hervé Gullotti, la présidente du CJB Elisabeth Beck ainsi que l’ancien maire de Bienne Hans Stöckli. C’est Marc Tschanz avec son accordéon schwyzois qui a assuré la partie musicale de la partie officielle. Après le repas de midi, un volet culturel a égayé les festivités via la projection des archives de la RTS, qui ont plongé les combattants de la première heure dans un océan de souvenirs.   Olivier Odiet        

Animateur de la partie officielle, Michael Schlappach a brillamment tenu son rôle. (photo oo)
Patrick Röthlisberger s’est exprimé avec sa fermeté habituelle. (photo oo)

Retrouvailles entre militants du camp antiséparatiste avec trois figures emblématiques, soit Guillaume- Albert Houriet, Jean-Pierre Graber (à gauche) et Manfred Bühler (à droite) accompagnés de sympathisants. (photo oo)