De la piscine jusqu’à la rue des Aulnes, l’entreprise pilote De Luca, mandatée par le canton de Berne (maître d’œuvre), a entrepris le tiers des travaux du projet de «Réfection, route de Champoz, secteur nord». Commencés en août dernier, ceux-ci doivent se poursuivre encore deux ans et demi afin de poser une nouvelle conduite d’eau potable sur 1,5 km, mais aussi de réaliser d’autres travaux de réfection, dont un tracé routier tout beau, tout neuf – trottoir y compris – pour nous, usagers.
Les conduites, ça s’use et ça use ! Surtout à 1m40 de profondeur. Après plus de septante ans enfouis dans le sol, les tuyaux d’écoulement communaux ont eu besoin d’être remplacés. Maître d’œuvre, le canton de Berne et les communes avoisinantes ont donc, suite à un appel d’offres, mandaté un consortium d’entreprises de construction, dont De Luca SA (groupe pilote), Pierre Faigaux SA (pour les transports) et Walhi Père & Fils Sàrl (installateur sanitaire) pour réaliser le chantier qui a démarré en août dernier. «La nouvelle conduite d’eau potable que nous avons posée alimente la piscine (dont le bassin) ainsi que le bâtiment (restaurant, piscine, WC, douches, etc.)» relève Roman Glauser, technicien ES chez De Luca, succursale de Moutier. Baptisé «Réfection, route de Champoz secteur nord», le projet est conséquent puisqu’il s’étend de la piscine jusqu’au rond-point après le passage à niveau, en dessous du siège de votre hebdomadaire préféré La Semaine. Cela représente 1,5 km de travaux. Un job considérable entrepris par quelque huit ouvriers. Le tiers du tracé est donc quasiment terminé avant d’entamer l’hiver.
Mise à niveau du trottoir
«Après avoir amené les baraquements de notre entreprise sur place, il nous a fallu enlever la terre végétale sur la parcelle de l’agriculteur et mettre en place une natte de textile fibrée en matériaux recyclés pour faire le coffre (la couche de fondation)», souligne François Zingg, contremaître chez De Luca. Les ouvriers ont ensuite dû entreprendre un sondage des tuyaux existants pour en déterminer la profondeur à chaque endroit.
Après le marquage (au spray) sont venus les travaux de fraisage réalisés avec une raboteuse à froid (qui tourne à une vitesse élevée) constituée d’un tambour muni de dents en pointes de diamant. Puis, place à la démolition des bordures du trottoir existant. «Oui, car il nous a fallu élargir le tracé (à 6m80) pour mettre le trottoir à niveau afin que les véhicules puissent se déporter lors de nos travaux», ajoute Roman Glauser. Pour ce faire, De Luca a réalisé un «dégrappage» de l’enrobé bitumineux (goudron), comme on le fait pour une pelure d’orange. «Au début, on voulait remplacer la nouvelle conduite en fonte à la place de l’ancienne, mais les ingénieurs, pour des raisons de typologie du terrain, nous ont demandé de la décaler en parallèle.» L’ancienne conduite en fonte (125 mm de diamètre), qui reste donc sous terre, a été injectée de ciment à l’intérieur afin d’obturer le diamètre. La nouvelle, quant à elle, est légèrement plus large (150 mm), de quoi alimenter davantage d’eau.
Prochain enrobé au printemps
Jusqu’à présent, l’ouvrage a été réalisé de la piscine au carrefour de la rue des Aulnes. L’enrobé a été posé la nuit du 27 novembre dernier. «On devra encore exécuter de petits travaux de finition et remettre la deuxième couche d’enrobé l’an prochain lorsqu’il fera beau», planifie Roman Glauser. On l’aura compris, un travail de longue haleine puisqu’il n’y aura pas de chantier durant l’hiver. La reprise du boulot se fera en mars ou avril. «Certes, on remplace la conduite d’eau potable, mais on réalise aussi divers autres aménagements: collecteurs, nouvelle bordure, nouvelle couche d’infrastructure sur la moitié de la route, drainages, dépotoirs pour récolter les eaux de surface (pluie), etc.» A relever que certaines habitations privées du secteur nord (direction Champoz) pourront aussi être reliées «à la source» à cette nouvelle conduite d’eau potable. Reste encore deux tiers du chantier à accomplir jusqu’en 2022. Des travaux laborieux en perspective. On patientera.
Roland J. Keller
