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Novateur, le concept est peut-être provisoire

Edition N° 10 – 19 mars 2025

Roland Moritz, chef de la police administrative, Clément Piquerez, conseiller municipal en charge de la sécurité et Patrick Cerf, chef de projet « Transfert de la ville de Moutier  » se sont expliqués face à la presse, la semaine dernière. (photo bd)

Flanqué du conseiller municipal Clément Piquerez et du chef de projet « Transfert de la ville de Moutier » Patrick Cerf, Roland Moritz, chef de la police administrative, affrontait la presse la semaine dernière, afin de préciser en quoi la police administrative se modifiera avec le transfert de la commune dans le canton du Jura. 

Le concept est jugé novateur par la Municipalité, bien qu’il puisse n’être que provisoire, selon les futures réorganisations des organes de police du canton du Jura.

Le conseiller municipal Clément Piquerez (Le Centre) rappelle que « la sécurité publique est l’une des préoccupations majeures, tant des autorités que de la population de Moutier. Dans le contexte du transfert de la ville dans le Jura, plusieurs interventions au Conseil de Ville, mais aussi au Parlement jurassien, témoignent de la portée politique de ce dossier. Bien conscient de ces enjeux, le Conseil municipal a entrepris les premiers travaux en lien avec la réorganisation de la police dès la fin 2021. »

Patrick Cerf a rappelé pour sa part que la préparation de ce dossier a pris beaucoup de temps, mais qu’il est néanmoins arrivé à bon port sans retard.

Concept allégé

Clément Piquerez a fait état de l’évolution du dossier en rappelant que « la perspective d’une reconstitution d’une police municipale avait été évoquée lors des deux campagnes en vue des votes sur l’appartenance cantonale, et que la stratégie des autorités de Moutier a été et est toujours particulièrement scrutée. Mais au vu des incertitudes sur l’avenir de l’organisation de la police au niveau du canton du Jura, le Conseil municipal s’est interdit d’investir tête baissée dans un corps de police municipal coûteux et menacé de disparition à moyen terme. »

Sécurité de proximité

Pour les autorités communales, « l’idée a dès lors été de repenser le fonctionnement de l’actuelle police administrative et de s’entendre sur un contrat de ressources avec la police cantonale jurassienne. Tout cela dans un concept de sécurité de proximité qui respecte les bases légales et dont les coûts sont maîtrisés. »  

Il est ainsi prévu que les compétences de la police administrative se voient renforcées et que la présence en uniforme en ville soit davantage visible, un point important aux yeux de Roland Moritz. La verbalisation en lien avec le stationnement sera toujours une activité importante, mais la police administrative sera également renforcée dans son rôle face aux incivilités comme le littering. C’est à ce même organe qu’il reviendra à l’avenir de dispenser les cours d’éducation routière en milieu scolaire, toutefois sous la direction de la police cantonale.

« Enfin, une véritable police des constructions verra le jour. A cet égard, le Conseil municipal se félicite de présenter un concept qui tienne expressément compte des attentes légitimes de la population », assurent les autorités.  

Dès 2026, la police administrative comptera sur quatre emplois à plein temps, contre deux actuellement. Quant au contrat en phase de finalisation avec la police cantonale jurassienne, il prévoit 3,8 plein-temps, contre quatre actuellement avec la police cantonale bernoise.

Devant la presse, Clément Piquerez s’est encore félicité que la charge brute de la nouvelle organisation en 2026 baissera légèrement, passant de 424’000.- à Fr. 404’000.-. Cela dit, le rapport du Conseil municipal devra encore être approuvé par le Conseil de ville, notamment pour la création de deux emplois à plein temps. Le Parlement jurassien aura également son mot à dire sur ce projet, cette année encore.   Blaise Droz 

Roland Moritz, chef de la police administrative, Clément Piquerez, conseiller municipal en charge de la sécurité et Patrick Cerf, chef de projet « Transfert de la ville de Moutier  » se sont expliqués face à la presse, la semaine dernière. (photo bd)