La Municipalité de Moutier s’est associée avec Digitalparking afin que l’automobiliste puisse payer sa place de parc plus facilement à l’aide de son smartphone. Au travers d’une application gratuite, il peut désormais, dès le 1er mai, s’acquitter de son dû sans chercher sa monnaie pour l’insérer dans les bornes adéquates. Mais que l’on se rassure, les rétifs aux techniques modernes pourront toujours mettre leur pièce de quatre sous dans l’appareil pour éviter la truffe!
Il existait déjà un système (Allpark) pour payer son parcage en ville, mais qui est peu usité. La méthode proposée par la ville, présentée aux médias par Jean-Jacques Clémençon, conseiller municipal et Christian Lehmann, responsable de la sécurité, est accessible à tout un chacun au travers de son smartphone (iphone ou Android). Il suffit de télécharger une application gratuite et simple, en enregistrant sa plaque d’immatriculation et le mode de paiement choisi. ParkingPay, c’est son nom, est déjà en vigueur dans plus de 200 villes suisses où il est possible de payer sa place avec ce système. L’utilisateur peut enclencher une période de parc et la stopper dès qu’il reprend la route. Il ne paiera ainsi que la durée effective de son stationnement sans se préoccuper d’estimer le temps durant lequel il reste entre les lignes blanches. La durée peut être prolongée via l’application, pour autant qu’elle ne dépasse pas le temps maximum autorisé. Ce mode de faire fait de Moutier une pionnière dans ce domaine; dans la région, seules Porrentruy et Bienne y sont associées. ParkingPay n’engendre aucun coût pour le conducteur, alors qu’avec l’autre précepte, il faut payer la location d’un appareil. On peut aussi s’acquitter de son parcage avec le QR twint. Un ordinateur relié à ce programme permet également de garder une trace des sommes dépensées pour un éventuel remboursement.
Il existe trois zones de stationnement payantes à Moutier. Celle du centre-ville, dite zone 1 avec le secteur de la gare et le quartier Migros, limité à une heure et demie. Une zone 2, pour quatre heures de temps (administration cantonale, Viaduc, pompiers), et une durée maximale de douze heures à la place du marché, au collège et à la Sociét’halle. Ces zones sont indiquées par un autocollant sur les bornes de stationnement. Quelques autres places de parc sont privées et donc pas concernées par ces horaires (hôpital, places à côté de l’Hôtel de la Gare et le parc souterrain de la caisse de pension à la rue de la Liberté).
Le parcage à la piscine est par contre gratuit, ainsi que d’autres zones aux abords de la ville.
Quant au travail des agents de sécurité et de surveillance, leur boulot sera aussi simplifié. Il leur suffira de scanner la plaque avec leur smartphone qui leur indiquera si le stationnement a été réglé. Cette nouvelle méthode a tout de même un coût puisque 4,5% des recettes sont rétrocédées au fournisseur de l’application. C’est un léger manque à gagner pour les finances communales qui ne devraient pas trop en souffrir au vu des Fr. 130’000.- annuels que rapportent ces taxes de parc. «ParkinPay est une évolution technique promise depuis un certain temps qui est surtout un service offert à la population et qui nous permet de nous mettre à jour», conclut Jean-Jacques Clémençon.
Claude Gigandet
