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Pêche fructueuse !

Edition N°9 – 8 mars 2023

Non, les jeunes ne tournent pas le dos à la pêche. On en veut pour preuve la création du Gold Junior Club (Société de pêche de Tavannes) qui participe ici à une journée d’initiation-découverte des cours d’eau. Découvrez l’état de santé de la pêche régionale en marge des assises annuelles de la faîtière du Jura bernois et de sa section tavannoise. (photo rke)

La faîtière du Jura bernois de la pêche et sa section tavannoise ont tenu leurs assises annuelles samedi 25 février dernier à Tavannes. Au bout de la ligne : les atouts de la renaturalisation et de la biodiversité des cours d’eau.

Que de fonctions ! Président de la Fédération des pêcheurs du Jura bernois (FPJB), membre du comité de la Fédération cantonale de la pêche (FCBP) et délégué à l’inspectorat puis dans les cantons romands de la pêche, André Marcel Schaad est une personnalité connue dans nos contrés. Il cumule même la casquette de président de la Société de pêche de Tavannes (SPT). Lors des deux assemblées, les membres de l’antenne du Jura bernois ont débattu le matin des enjeux du secteur de la pêche et l’après-midi des activités de la section locale.

La faîtière du Jura bernois compte pas moins de 280 adhérents répartis dans sept sociétés affiliées : Moutier, Court, Malleray-Bévilard, Tavannes, La Suze (Bienne), Cortébert et Péry Reuchenette. La fédération nationale comptant quant à elle quelque 6’000 membres. « La santé de nos sections régionales n’est pas égale. On connaît des difficultés de recrutement selon les endroits, notamment à Bienne, mais la société de Tavannes se porte bien », considère le président.

Une initiative en or

La SPT s’est renforcée en 2019 par la création d’un club dédié à la jeunesse pour sensibiliser à la fragilité des cours d’eau et à la vie qui y règne. La pêche, ce n’est pas seulement mordre à l’hameçon, mais connaître la biodiversité dans son ensemble. Un atout au sein de l’association. André Marcel Schaad a ainsi réussi à donner un coup de jeune à ses membres en lançant le Gold Junior Club. « Il fallait renouveler les troupes, notamment en ouvrant les portes à tout un chacun, à la jeunesse ainsi qu’aux non-pêcheurs de toutes les régions », confie-t-il encore. Le club peut se targuer d’un joli succès puisqu’il ne compte pas moins d’une centaine de membres, dont cinquante-deux jeunes.

Une moule de la Mer Noire qui nous dérange

Lors de son rapport, André Marcel Schaad a notamment évoqué la sécheresse hivernale et l’inquiétante évolution de la moule quagga dans le lac de Bienne : « Ce coquillage, qui vient de la Mer Noire, se multiplie très vite et capture les micronutriments présents dans l’eau, ce qui modifie l’écosystème du lac et on ne peut rien faire. » Mais il s’est réjoui des bons résultats obtenus suite à la décision de ne plus aleviner une partie de la Birse et a encouragé les sociétés à travailler davantage sur les habitats en menant des travaux de renaturation des cours d’eau, lesquels donnent droit à des subventions. D’où l’importance, également, de la biodiversité.

Roland J. Keller

 

Non, les jeunes ne tournent pas le dos à la pêche. On en veut pour preuve la création du Gold Junior Club (Société de pêche de Tavannes) qui participe ici à une journée d’initiation-découverte des cours d’eau. Découvrez l’état de santé de la pêche régionale en marge des assises annuelles de la faîtière du Jura bernois et de sa section tavannoise. (photo rke)