Le nom du groupe s’inspire d’un monstre marin que craignaient tous les navigateurs, représenté sous la forme d’un dragon, d’un crocodile ou encore d’un serpent. Le léviathan, qui en hébreu signifie « enroulé ou tortueux », est un monstre qui incarne le mal, la fin des temps. C’est pour cela qu’on le représente sous la forme d’un animal, réel ou imaginaire, avec une longue queue. C’est un mythe très connu des sources prébibliques ayant trait au combat entre le Créateur et les forces marines personnifiant le chaos. C’est aussi Hermann Melville, auteur de « Moby-Dick » et de son grand cachalot, au centre de l’intrigue, roman datant du milieu du 19e siècle, qui a guidé l’esprit du choix de l’équipe.
Fall of Leviathan (la chute du léviathan) est formé d’Emma Richon de Delémont à la batterie, David Seuret de Bienne à la basse, Loïc Fleury de Boécourt aux synthétiseurs, Régis Mérillat et Marc Wattenhofer, tous deux de Moutier, aux guitares. Ces derniers étaient membres auparavant d’un autre groupe : Lee Harvey Oswald.
Projet abouti
Les compositions, d’inspiration maritime et abyssale, située entre Morgwaï et Neurosis, ont toutes été réalisées par le groupe qui a traité les sujets ensemble, afin que chacun puisse s’approprier sa partition et son instrument. Elles ont toutes trait à l’univers marin et les six titres de l’album y font référence. On peut aussi y retrouver des influences de Pink Floyd, à leurs débuts, soit une musique plutôt douce, planante avec quelques bons riffs de guitare, comme si elle était prise dans les vagues. Une musique contemplative avec de longs morceaux bien travaillés, bien loin des couplets-refrains traditionnels, ce qui leur permet de donner libre cours à leur créativité. « A travers nos différentes compositions, notre quintette hétéroclite propose un voyage musical à la fois initiatique et sépulcral, harpon-
nant son auditoire et l’entraînant de la surface calme et rassurante des océans, jusqu’au plus profond de leurs abîmes froids et oppressants, au cœur d’une insondable noirceur », explique Marc Wattenhofer, guitariste du groupe.
Album vinyle
Le CD est devenu obsolète et l’approche d’écoute est nettement supérieure avec l’enregistrement vinyle, ce qu’a choisi le groupe. Mais les six morceaux représentent plus d’une heure d’écoute, raison pour laquelle il a fallu presser un double vinyle, transparent et marbré de bleu, nommé « In Wave » enregistré et mixé au Bikini Test de La Chaux-de-Fonds par Cristoph Noth. Il sortira le
1er mars, sera verni et présenté le 2 mars au SAS de Delémont où Fall of Leviathan jouera l’ensemble du répertoire ayant servi à l’enregistrement. La couverture de l’album est due à Géromine Schaller qui a été inspirée en écoutant la création de Fall of Leviathan et a réalisé un ensemble de vagues bleues sur fond noir. Et puisqu’il s’agit d’un double vinyle, quand on l’ouvre, l’œuvre totale de l’artiste se déploie. C’est la designeuse Gwénaëlle Hauri qui a mis en forme l’ensemble de ce nouvel opus. Le groupe prévoit divers concerts dans les temps à venir et est ouvert à toute proposition.
Claude Gigandet
www.fallofleviathan.bandcamp.com/