Derrière tous ces visages qui poussent votre porte le matin, sous tous ces masques chirurgicaux se cachent le sourire de ceux qui sont là pour vous au quotidien.
«Cœur et courage font l’ouvrage» Proverbe français.
Restez chez vous ! Depuis quelques semaines ce message est partout. Il prend un sens particulier pour nous et pour nos clients à ESPAS. L’importance des soins, de l’accompagnement et du soutien auprès des personnes dans le besoin, isolées ou malades est vital. A ESPAS, la mission est maintenue. Le bouton «off» n’est pas actionné par le semi-confinement, la santé ne s’arrête jamais. L’aide et le soutien, c’est au quotidien et quoi qu’il arrive. Alors oui, les habitudes sont chamboulées pour le personnel d’ESPAS, un mélange de questionnement, de peur aussi, mais une force de prendre les choses telles qu’elles viennent, continuer la mission et faire avec. Le flux d’informations en lien avec la crise est massif dans les soins et change très vite. Pas le choix, on s’adapte et on applique toutes les mesures nécessaires à la protection et la sécurité de tous. Pour les équipes, du jour au lendemain, les colloques du matin où l’on partage de vive voix les informations et l’organisation de la journée, un sourire ou un message d’un collègue se retrouvent remplacés par des informations sur fond d’écran de tablettes ou de smartphones. On ne vient plus s’asseoir dans les locaux, on ne prend plus notre café ensemble entre collègues. On vit semaine après semaine, l’annonce de personnes aux diagnostics positifs, à leur hospitalisation puis avec sourire, souvent, à leur retour à la maison. On suit avec prudence et appréhension les patients atteints du Covid-19 qui sortent de l’hôpital pour retrouver leur domicile. Mettant tout en place et réglant jusqu’aux derniers détails les protocoles d’hygiène et de passage. Tous cela avec et toujours le même souci d’exactitude, de priorités pour le patient et de rigueur professionnelle. Mais aussi, avec cœur, humanisme et empathie pour chaque malade et sa famille.
Comment affronter ou traverser cette crise ? Comment rester des professionnels à l’écoute, dispensant des soins de qualité avec parfois 10 personnes absentes ou malades dans l’effectif? Comment communiquer et être à l’écoute du personnel, des collègues et de ce que l’on vit? Quelles informations donner à nos clients qui ont des peurs ou des questionnements ? La solution toute prête n’existe pas. Mais la nôtre a été l’esprit d’équipe, la solidarité, la flexibilité, la force et le professionnalisme de chacun.
Les collaborations élargies (avec les médecins, pharmacies, services de soins à domicile et l’hôpital) nous ont apporté du soutien et beaucoup de partage. Ce réseau a été bénéfique et je souhaite vivement qu’il puisse se poursuivre à l’avenir.
Quand vous êtes dans votre bureau ou à votre domicile avec vos enfants, à l’abri derrière votre écran, eux sont sur le terrain !
«Ma vie, ma famille, mon métier». Depuis quelques semaines, le personnel soignant doit plus que jamais concilier toutes ces valeurs. Lorsque la voix de chaque soignant martèle en lui l’importance de sa profession et la nécessité de ce qu’il apporte pour les autres au quotidien, le sentiment de culpabilité se joint parfois à cette voix intérieure se demandant aussi «A quel risque je m’expose, ou j’expose ma famille ? Est-ce que je fais juste, est-ce que je fais bien ?» Toutes ces pensées reviennent quand le travail est fini, lorsque l’on rentre chez soi. Et pourtant chaque matin, sans hésitation, chacun repart sur le terrain, soigner et aider l’autre. J’ai trouvé avec l’équipe d’ESPAS, des personnes intègres et exemplaires. Des employés soucieux que les clients ne tombent pas malades. Des employés mettant leurs soucis et leur vie entre parenthèse pour s’investir dans leur mission au quotidien. Ce qui se passe aujourd’hui en Suisse et dans le monde, nous rappelle que chaque métier à son importance et que tous amènent stabilité et croissance à notre économie. Mais plus que jamais ceux du domaine des soins nous montrent que la santé, c’est la vie. Après les applaudissements aux balcons, continuons notre soutien à une branche qui mérite d’être reconnue et justement valorisée.