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Seul, mais loin d’être perdu!

Edition N°29 – 14 août 2024

Le plumage de ce jeune roitelet à triple bandeau est presque entièrement développé. A ce stade, il n’aurait plus besoin de notre aide. (photo © Station ornithologique suisse).

Le printemps est dans l’air et les oiseaux le savent bien. De nombreuses espèces ont déjà commencé à se reproduire et élèvent maintenant leurs jeunes. Les premiers oisillons ressentent déjà l’envie de s’aventurer dans le vaste monde, hors du nid – souvent même avant de savoir réellement voler. Mais leurs parents s’occupent d’eux, de sorte que notre aide n’est généralement pas nécessaire. 

Les passereaux font partie de ce qu’on appelle les oiseaux «nidicoles». Après l’éclosion, les oisillons sont d’abord nus et aveugles, et sont donc complètement dépendants des soins de leurs parents. Les jeunes oiseaux sont nourris et, dans un premier temps, également réchauffés par leurs parents. Après deux à trois semaines, ils quittent le nid. Les merles, rougequeues noirs et de nombreuses autres espèces sautent du nid avant de savoir réellement voler. Cependant, ils sont bien équipés pour survivre en dehors du nid et sont encore nourris par leurs parents pendant un certain temps, jusqu’à leur indépendance. Ce saut précoce hors du nid a un avantage – les oisillons sont plus difficiles à détecter par les prédateurs lorsqu’ils sont éparpillés dans les environs. Dans la plupart des cas, les jeunes oiseaux assis par terre ou dans un buisson n’ont pas besoin d’aide. Ce serait une erreur de les emmener, car même le soignant le plus compétent ne maîtrise jamais l’art de les élever aussi habilement que leurs parents. Les oisillons élevés par l’homme ont donc probablement une chance de survie un peu plus faible. Lorsqu’un oisillon est en danger imminent, par exemple à cause d’un chat ou de la circulation routière, il peut être placé dans un buisson proche. L’odeur de l’humain ne dérange pas les parents oiseaux, qui vont continuer à nourrir leurs petits. Si vous n’êtes pas sûr que les parents de l’oisillon soient à proximité, observez le petit à une distance d’au moins 50 m. S’il n’est pas nourri pendant une heure, il faut alors l’emmener dans une station de soins. Il est déconseillé d’essayer de l’élever à la maison. La garde et les soins des passereaux indigènes nécessitent non seulement une certaine expertise mais aussi une autorisation cantonale.

(stos-oo)

Le plumage de ce jeune roitelet à triple bandeau est presque entièrement développé. A ce stade, il n’aurait plus besoin de notre aide. (photo © Station ornithologique suisse).