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Tremplin musical convoité

Edition N°4 - 29 janvier 2020

Si certaines sociétés de musique éprouvent des difficultés à assurer la relève, ce n’est pas le cas de La Persévérance de Grandval dont le vivier de jeunes talents déborde de toute part. Entourée par des musiciens chevronnés, cette jeunesse s’est distinguée vendredi 24 et samedi 25 janvier dans le cadre d’un concert annuel de haute tenue dont la partie musicale fut entrecoupée de sketchs cocasses. (photo Roland J. Keller)

Le week-end dernier, vendredi 24 et samedi 25 janvier, la Société de musique La Persévérance de Grandval a offert au public son traditionnel concert annuel à la halle de gymnastique de Crémines. Son répertoire de 11 morceaux dédiés à la musique de films oscarisés a été volontairement agrémenté de sketchs, en remplacement de la traditionnelle pièce théâtrale finale. Une alternative convaincante. 

«Il y a du dynamisme, du succès et c’est particulièrement dû à la jeunesse !» Werner Schindler ne tarit pas d’éloges quant aux musiciens en herbe de la Société de musique La Persévérance. Aux rênes de l’association depuis six ans déjà, le président renchérit : «C’est un travail de longue haleine que de former toute cette jeunesse. Il faut leur réserver la place et ne pas s’imposer. La commission de musique amène quelque chose. Elle a une carte à jouer et on la laisse faire», ajoute-t-il. Pour ce technicien géomètre de Moutier, habitant actuellement Bienne et qui joue du cornet depuis 45 ans, l’Espérance c’est le moyen de garder ses racines dans la région: «C’est une belle société, un bel échange et une belle entente entre les générations. Et cela a toujours fonctionné comme ça !»

Trente-trois cadets

Effectivement, la jeunesse, c’est le fruit de la Persévérance. La société compte pas moins de 33 cadets via son école de musique, répartis dans 7 classes différentes et formés uniquement par des membres de la Persévérance. «Lors de ces deux soirées, on a présenté de petits duos, des trios, de la musique légère, rien de spécial par rapport aux autres années», confirme Matthieu Juillerat, directeur de la fanfare. En revanche, le répertoire du spectacle 2019 a été choisi en fonction de musique de film. De «L’odyssée de l’espace» (Richard Strauss) à la «Police Academy» (Robert Folk), en passant par «Danse avec les loups» (John Barry), le répertoire en 11 morceaux de ce concert de cuivre de Grandval n’a pas laissé indifférent le public. 

Changement de style

Habitué à un final théâtral apprécié – mais tardif – en fin de soirée, le public a pu assister, cette fois-ci à des morceaux entrecoupés de sketchs. Inspirée de la Cérémonie des Oscars, la partie musicale a donc été concoctée par une comédie familiale tirée du film «La Cité de la peur» qui narre le décès d’un projectionniste. Ces mini-sketchs ont été agrémentés de vidéos dignes de professionnels, montées par Josias Charpilloz de Grandval. «En abandonnant la pièce de théâtre finale, on a voulu changer de style pour qu’il colle davantage à notre répertoire», souligne Jean-Pascal Wisard, vice-directeur de la société. «Jouer en face de jeunes et du public me donne un petit grain de folie», considère Yann Roth, de Moutier, enseignant de français à Lucerne. Des frissons partagés par sa collègue Soraya Sauvain d’Eschert qui l’a accompagné lors de ces sketchs cocasses. Deux soirées bien remplies et très appréciées.

Roland J. Keller 

Prochain concert : «La Fête des mères», le 8 mai à Grandval.
www.perseverancegrandval.ch

Si certaines sociétés de musique éprouvent des difficultés à assurer la relève, ce n’est pas le cas de La Persévérance de Grandval dont le vivier de jeunes talents déborde de toute part. Entourée par des musiciens chevronnés, cette jeunesse s’est distinguée vendredi 24 et samedi 25 janvier dans le cadre d’un concert annuel de haute tenue dont la partie musicale fut entrecoupée de sketchs cocasses. (photo Roland J. Keller)