Actualités, Politique

Un Concordat qui divise déjà !

Edition N°44 – 29 novembre 2023

Le camp antiséparatiste n’adhère pas au Concordat et le fait savoir de manière retentissante. (photo ldd)

Manfred Bühler (conseiller national BE) : « Le texte du Concordat signé vendredi dernier entre les cantons de Berne et du Jura au sujet de Moutier prévoit expressément la fin du conflit territorial entre Berne et le Jura, ceci pour de bon. Monsieur Comte rappelle toutefois que cela ne compte pas, puisqu’il dit que ce n’est fini que du point de vue institutionnel. Cette attitude est un véritable scandale et bafoue les principes fondamentaux de notre état de droit et de la Constitution fédérale. Ainsi, je ne crois pas un  mot des promesses jurassiennes de mettre fin à ces revendications territoriales. Tant que subsisteront ces doutes, je ne pourrai pas approuver le transfert de Moutier. »     

PLR Jura bernois (Virginie Heyer) : « Nous estimons qu’il aurait été possible d’obtenir plus financièrement, et ce en faveur des intérêts du canton de Berne et surtout en faveur du Jura bernois qui va voir sa population diminuer et qui a des ambitions importantes pour se réorganiser et faire rayonner la région. Ce Concordat est trop généreux en termes de collaborations intercommunales. A chaque fois où cela est possible, le canton de Berne devrait proposer, encourager, voire imposer une solution bernoise aux communes de la Couronne prévôtoise. »   

UDC Jura bernois (Etienne Klopfenstein) : « A l’avenir, Moutier deviendra juste une banlieue de Delémont, alors qu’actuellement elle a une position de ville centre pour toute une région. Peut-être pensez-vous pourquoi encore s’inquiéter de la commune de Moutier car quand elle aura quitté le canton de Berne, elle ne sera plus notre problème. En fait, il est très important de penser aux 48 % qui n’ont pas voulu de changement et qui devront le subir puisqu’on le leur aura imposé. »      

Moutier-Résiste (Ronald Lerch) : « Le mouvement de citoyens prévôtois Moutier-Résiste exige, avant l’adoption du Concordat par le souverain cantonal bernois, que le corps civique jurassien accepte, dans sa constitution cantonale, d’exclure toute revendication territoriale au détriment du Jura bernois. Il demande au Conseil-exécutif et au Grand Conseil bernois qu’ils fassent de l’adoption de la disposition constitutionnelle précitée une condition préalable à l’adoption d’un Concordat. »

La Couronne Unie (Patrick Röthlisberger) : « Notre association a pour but que les communes de la Couronne travaillent dès maintenant ensemble au développement de la région dans un esprit constructif et dans la sérénité au sein du Jura bernois. L’article 14 met en avant les collaborations avec Moutier. Nous demandons que seules celles indispensables et qui coulent de source soient maintenues. »

Force Démocratique : (Jean-Pierre Graber) : « Force Démocratique s’opposera au Concordat si tous les parents des communes de la Couronne de Moutier qui le désirent n’obtiennent pas la garantie qu’ils pourront envoyer leurs enfants fréquenter une école secondaire bernoise, cela même si leur commune de domicile devait décider de scolariser ses élèves à Moutier. Pour nous, l’argument de la proximité avec une école secondaire située sur le territoire d’un autre canton n’est en l’occurrence pas recevable. »     

Groupe Sanglier (Roland Flückiger) : « Si nous pouvons saluer l’abrogation des articles hostiles 138 et 139 de la Constitution jurassienne, nous déplorons les déclarations de représentants politiques jurassiens de premier plan, Charles Juillard en tête, pouvant laisser penser qu’une poursuite du combat est possible à Belprahon ou ailleurs. De telles déclarations, menaçant l’intégrité du Jura bernois sont tout bonnement inacceptables et doivent cesser. » 

Olivier Odiet 

Le camp antiséparatiste n’adhère pas au Concordat et le fait savoir de manière retentissante. (photo ldd)