Actualités

Une autre approche de la chasse

Edition N°36 – 5 octobre 2022

Le cuisinier « Grizzly » à ses heures perdues. (photos ldd)

Un peu en dehors de la norme, le chasseur René Kaenzig de Crémines s’est lancé dans la chasse il y a vingt-cinq ans. Rien ne le prédestinait à devenir chasseur : ses parents ou arrières-parents ne venaient pas du monde cynégétique. D’une activité vieille comme l’humanité, ses gênes se sont peut-être réactivées, il perfectionne son art en multipliant les activités.  

Notre nemrod se plaît particulièrement dans la chasse à l’approche. Une technique de chasse qui requiert une grande discrétion. Suite à un succès de chasse, il s’occupe lui-même de dépecer l’animal et de le découper en morceaux de choix digne d’un professionnel. Les mois qui suivent la saison de chasse, c’est avec maestria qu’il sublime les morceaux de venaison en plats de grande qualité. N’étant pas cuisinier, il a terminé plusieurs fois finaliste du concours suisse du meilleur « chasseur-cuisinier » où il s’est affronté à des gens du métier (concours « Jäger & Wildkoch » organisé par la revue germanophone « Schweizer Jäger »). Nous avons déjà eu l’aubaine de publier dans les colonnes de La Semaine quelques-uns de ses récits de chasse « C’est du Vécu » où il partage ses émotions et l’intimité de la chasse avec les lecteurs. De la plume jusqu’à la feuille de musique (il est aussi musicien), il n’y a qu’un pas. Quand son fils était petit, il s’adonnait à composer des petites chansonnettes avec comme sujets principaux… chevreuils, chamois, lièvres et autres sangliers. 

Plusieurs cordes à son arc   

La chasse, il la vit sous toutes ses facettes. Dans le gibier prélevé, rien ne se perd : peaux, cornes, bois et parfois même quelques os sont transformés. A son domicile, il n’est pas rare de se croire devant la cabane d’un trappeur des forêts canadiennes. Des peaux de gibier sèchent sur des cadres avant d’être ensuite tannées. 

Les trophées de chasse ne manquent pas, confectionnés à sa manière : montés artistiquement sur une pierre du lieu où le gibier a été prélevé. Mais c’est dans l’élaboration d’autres produits qu’il s’est aventuré ces dernières années. Les bois de chevreuils et de cerfs, les cornes de chamois ou les défenses de sangliers sont transformés en manches de couteaux, fourchettes à fondue, bouchons de bouteilles, bagues et bijoux… et bien plus encore. Des objets d’une qualité irréprochable. Les intéressés seront déçus. Rien n’est à vendre. A raison de deux ou quatre cornes de chamois et une paire de bois de chevreuil par année, la collection n’est pas encombrante. De plus, celle-ci est liée à des souvenirs de chasse très personnels. Décidément, « Grizzly », notre aviateur de métier, a plusieurs cordes à son arc…

(oo) 

 

Le cuisinier « Grizzly » à ses heures perdues. (photos ldd)