Le cumul des fonctions d’agriculteur et de maire de Sonceboz-Sombeval est tout sauf une mince affaire. Peut-être même que Claude-Alain Wüthrich n’avait pas réellement mesuré l’ampleur du travail à accomplir lorsqu’il a remplacé au pied levé le maire René Rimaz au printemps 2021 avant d’être réélu tacitement à la mairie pour la législature 2022-2025. La volonté de s’engager, c’est une chose, mais jouer sur plusieurs tableaux à la commune tout en devant conduire en parallèle les travaux de la ferme, ça devient plutôt pesant. A la question « serez-vous candidat à la mairie aux élections municipales de novembre prochain ? », Claude-Alain Wüthrich botte en touche : « Pour l’instant, je me tâte encore », lâche-t-il, le sourire en coin. Une chose est certaine : si jamais il devait renoncer, sa décision ne serait nullement liée à une quelconque querelle, l’ambiance régnant à l’Exécutif étant saine et constructive et la cohésion villageoise plutôt bonne. Ses réticences naissent donc uniquement de la difficulté à assumer son rôle de milicien toujours plus exigeant, plus astreignant, plus complexe. Inutile de dire qu’il ne serait tout simplement pas possible d’enfiler le costume de maire de Sonceboz-Sombeval sans la possibilité de se libérer en journée que sa situation professionnelle lui offre sur un plateau. Mais revenons à nos moutons, soit les affaires courantes traitées par le Conseil municipal. S’agissant du Plan d’aménagement local (PAL), il a été accepté par les citoyens lors de la dernière assemblée municipale de décembre et seuls quelques menus détails doivent encore être réglés. Un gros poids en moins pour les autorités… Autre dossier volumineux, le chantier de la Maison de l’enfance se déploie à la satisfaction générale. Grâce à l’efficacité des artisans, le calendrier préétabli est parfaitement respecté. A la rentrée estivale, la crèche pourra investir les lieux avant d’être rejointe par les autres instances (EJC et écoles enfantines) au mois d’octobre. Toujours au chapitre des projets de taille, nous évoquerons la modernisation de la gare de Sonceboz-Sombeval qui englobe notamment le rehaussement des quais à hauteur standard de 55 centimètres pour permettre l’entrée dans les trains de plain-pied et le remplacement de tous les équipements d’accueil des usagers. L’élargissement du quai central et la rénovation de deux marquises s’inscrivent également dans la liste des améliorations. De plus, deux kilomètres de voies ferrées ont été renouvelés, huit aiguillages et trois passages à niveau ont été remplacés, un nouvel aqueduc et deux bassins de rétention ont été installés, en plus de la modernisation des installations de sécurité de la gare (signaux, câbles, etc.). Avec un budget d’environ 34 millions de francs, ce projet de modernisation permet d’offrir une gare accessible à toutes les personnes à mobilité réduite, aux familles avec poussettes et à la clientèle avec valises. Commencé en été 2023, ce chantier pharaonique se terminera mi-avril, certaines finitions et adaptations étant encore nécessaires. « Il faut relever une excellente coordination et collaboration entre la Municipalité de Sonceboz et les CFF qui continueront de travailler ensemble compte tenu de la proximité d’infrastructures communes aux deux entités. »
Démolition du pont de la rue des Prés
Prévu mi-mars, le chantier de la démolition du pont de la rue des Prés s’étendra jusqu’à l’été. Le pont sera provisoirement remplacé par une passerelle piétonne. Ces travaux occasionneront forcément des désagréments dont l’interruption du trafic des véhicules entre la route cantonale et le complexe Prés 5. « Dès que les travaux relatifs au pont seront achevés, une place dite « dépose-minute » sera créée au nord du complexe Prés 5. Elle sera destinée aux parents qui amènent leurs enfants à l’école ou à la halle », relève Claude-Alain Wüthrich. Suite aux dommages considérables induits ces dernières années par les débordement du cours d’eau dans le secteur des Malés, notamment lors des intempéries du 23 juin 2021, un assainissement du ruisseau en question s’est imposé sachant que le bouleversement climatique ne fera qu’amplifier les risques de dangers naturels. Ce genre de tâche est largement subventionné par l’Etat cantonal. La facture finale assumée par la Municipalité devrait en principe se limiter à quelque 3000 francs. En guise de conclusion, on précisera encore que le village accueillera certaines instances de l’administration cantonale bernoise (autorité de taxation, office des poursuites) dans l’ancien bâtiment de la Bienna pour une durée indéterminée. Le maire de la commune voit cette arrivée d’un très bon œil, ne serait-ce qu’en raison de la plus-value qu’elle fera rejaillir sur le commerce local. Olivier Odiet