Tous se rejoignent sur ce point : le faible enneigement a constitué un véritable défi à relever. Shona Allemann, qui a participé au Championnat du monde de snowcross à Kirkenes en Norvège, déplore le manque d’entraînement. Celui-ci s’avère en effet difficile quand même en Italie, où les sportifs vont habituellement chercher la neige, celle-ci n’est pas au rendez-vous. Malgré cela, la seule Suissesse de la World Cup s’estime satisfaite de son niveau en arrivant 13e sur 14, le tout dans une ambiance qu’elle décrit comme bienveillante et fun.
Gagner et s’amuser
C’est aussi le sentiment que partage Jimmy Tissot. Détenteur du trophée d’Europe centrale de Snowcross dans la catégorie vétéran, il souligne que le plus important pour lui, c’est « l’ambiance et les copains ». Désormais, c’est aussi une affaire de famille puisque son fils a commencé à suivre ses traces.
Après vingt-sept ans de pratique, le vétéran maintient un esprit sportif et un regard global sur la motoneige. Selon lui, la Suisse a beaucoup à apprendre de l’Italie en ce qui concerne la flexibilité, et de l’Autriche pour ce qui est de la qualité de l’organisation. Il semblerait que chez nos voisins, ce sport soit plus en vogue. D’ailleurs, la saison de snowcross, qui s’étend de mi-janvier à mi-avril environ dans notre pays, débute plus tôt chez les Autrichiens. En dehors de cette période, Jimmy Tissot et Shona Allemann gardent la forme grâce au fitness, au VTT ou à la course à pied.
Sacré champion de Suisse, Christian Wüthrich se retire
Christian Wüthrich, de par son métier d’agriculteur, n’a pas besoin de pratiquer une autre activité sportive. Le maintien de sa ferme lui demande en effet un investissement de temps et d’énergie constant. Cela couplé avec un heureux évènement dans sa famille, le champion suisse de motoneige a décidé de se consacrer à ces autres facettes de sa vie et a donc terminé en beauté sa carrière en remportant le Championnat de Suisse dans la catégorie « Amateur open ». Ce qui va le plus lui manquer, dit-il, c’est la bonne ambiance qui règne dans les courses et entre les pilotes. Cependant, le sportif garde un pied dans le monde de la motoneige, car il prévoit d’aider à l’organisation de la manche disputée à La Binz, et pourquoi pas d’y participer.
En somme, malgré les embûches météorologiques, nos élites et passionnés parviennent manifestement à garder le niveau et à maintenir un état d’esprit positif.
Tamara Makarov
